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Électroménager

Vers une simplification de l’étiquette énergie

Le Parlement européen a adopté le 13 juin des mesures de simplification de l’étiquette énergie pour les appareils électroménagers. Les catégories « A+, A++, A+++ » vont disparaître et être remplacées par une échelle plus simple allant de A à G. Cette révision est bienvenue, mais se fera attendre : elle sera mise en œuvre de 2019 à 2030, en fonction des produits.

C’est une victoire pour les associations de consommateurs et les ONG environnementales : le Parlement européen a voté mardi la simplification et l'uniformisation de l’étiquette énergie. Cet étiquetage européen, né en 1994, fournit des informations sur les performances énergétiques des appareils (petits ou gros consommateurs d’électricité) ainsi que sur certaines de leurs caractéristiques (la consommation d’eau, le niveau sonore…).

La révision de cette étiquette était depuis plusieurs années une demande forte de l’UFC-Que Choisir, notamment dans le cadre du projet MarketWatch, qui, avec les associations de consommateurs européennes réunies au sein du Bureau européen des consommateurs, a pesé sur la réforme. En effet, le classement avait perdu de sa simplicité et de sa pertinence. En 20 ans, la qualité globale des produits a progressé et la plupart ont atteint la classe A, voire l’ont dépassée (d’où l’apparition des classes A+, A++ et A+++). En parallèle, les produits les plus énergivores ont été interdits. L’exemple des réfrigérateurs est révélateur : l’étiquette énergie affiche toujours une échelle de A+++ à D, mais les appareils classés de A à G ne peuvent plus être mis sur le marché depuis juillet 2012. Un consommateur peut donc penser qu'en achetant un produit de la classe A+ il achète l’un des plus performants sur le marché, alors qu’en réalité, il s’agit du plus énergivore.

La Commission européenne a donc proposé au Parlement et aux États membres, qui ont accepté, de revenir au système initial étalonné de A à G. Pour éviter que le même problème ne réapparaisse dans quelques années, le texte prévoit que l’échelle sera remaniée en fonction des avancées technologiques, en conservant l’échelle de A à G. Les exigences seront rendues plus sévères lorsque 30 % des produits vendus dans l’Union européenne (UE) seront classés A, ou que 50 % des produits seront classés A ou B.

Le texte prévoit aussi que tous les nouveaux produits mis sur le marché de l’UE soient enregistrés dans une base de données en ligne, qui offrira une transparence accrue et facilitera la surveillance du marché par les autorités nationales. La Commission estime que 10 à 25 % des produits mis sur le marché ne sont pas conformes aux exigences en matière d’étiquetage énergétique, faute de contrôles suffisants.

Si cette transition est bienvenue, on peut regretter que le calendrier prévu soit particulièrement lent. Une porte-parole de la Commission a précisé que l’étiquette énergie révisée sera introduite à partir de la fin 2019 pour les téléviseurs, lampes, lave-linge, frigos et lave-vaisselle, mais qu’il faudra attendre « sans doute entre 2021 et 2025 » pour les climatiseurs, sèche-linge, aspirateurs, fours, hottes et systèmes de ventilation domestiques. La date butoir pour les systèmes de chauffage et les chauffe-eau devrait être fixée vers 2030. « Ce délai est inacceptable, parce que quand les consommateurs achètent un nouveau système de chauffage, ils doivent savoir combien d’énergie celui-ci consomme. De plus, la cohabitation de deux systèmes d’étiquetage pendant une dizaine d’années pourrait prêter à confusion », a réagi auprès du portail Internet consacré aux affaires européennes Euractiv Sylvia Maurer, directrice des politiques au Beuc.

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