ACTUALITÉ
Twingo Access

La version low cost

Lancée fin 2011, la nouvelle Renault Twingo est désormais disponible dans une version de base pas très chère, mais sans fioritures… ni direction assistée.

Renault étend sa gamme Twingo avec sa nouvelle version de base, la Twingo Access 1.2 LEV affichée à 7 990 €. Un modèle dont le principal intérêt est son prix de vente très attractif, mais dont le niveau d’équipement pour le moins sommaire demandera quelques concessions. Une version aux antipodes de la luxueuse Twingo Initiale 1.5 dCi 85 suréquipée et proposée à 17 200 €.

Qualité de vie à bord

Si cette version basique de la Twingo possède un intérieur comparable à certaines autres versions, elle ne s’encombre pas de fioritures. Exit les boutons de couleur ou chromés que l’on peut retrouver sur d’autres finitions, les couleurs claires des modèles plus haut de gamme… Ici, tout est noir. Et en faisant le tour de l’habitacle, on a l’impression de remonter le temps : dossier de banquette rabattable en un seul tenant (après avoir replié l’assise !), vitres manuelles, direction sans assistance, pas de climatisation, même la radio basique de notre modèle d’essai ne fait pas partie de la dotation de série : il faudra débourser 250 € pour l’obtenir ! Elle est alors toutefois proposée avec des commandes au volant.

Côté équipement, on évite la Berezina, car la voiture offre – ce qui passe alors pour un luxe suprême – une fermeture centralisée avec commande à distance. Les plastiques rigides moyennement agréables au toucher, et certains détails comme le fond de la banquette arrière non camouflé (sa mousse est visible une fois l’assise rabattue), font quand même bas de gamme. Mais l’habitacle est plutôt bien traité et la finition est de bonne facture. Les assemblages sont bien réalisés et aucune vibration d’élément de la planche de bord ne se manifeste en roulant. En clair, nous avons affaire à du basique, mais sans compromis sur la finition. Les sièges, en tissu, sont confortables même s’ils ne possèdent qu’un seul réglage en longueur.

Au volant

Compte tenu de l’absence de direction assistée, une certaine angoisse s’installe au moment de manœuvrer entre les piliers du parking souterrain. À juste titre… Cela faisait longtemps que nous avions perdu l’habitude d’agir sur un volant avec une telle force. Réaliser un créneau n’est désormais plus à la portée de tous. Heureusement, dès que la voiture roule, cela s’arrange un peu et la direction devient plus docile. Mais là, c’est une autre – mauvaise – surprise qui nous attend : après un braquage important, le volant revient à sa position initiale un peu brutalement. Heureusement, une fois sur la route, ces handicaps s’estompent et la voiture est plus agréable, plus facile à diriger. De son côté, le moteur de 1,2 l de 75 ch se montre agréable sur route et affiche un appétit mesuré avec une consommation moyenne sur cycle mixte de 4,5 l/100 km. Mais c’est, lui aussi, à basse vitesse qu’il pèche en agrément : remontée de vibrations dans le levier de vitesses et dans la pédale d’embrayage, tendance à caler. La voiture s’avère néanmoins confortable sur les trajets urbains comme interurbains. Sans être un foudre de guerre, le moteur possède en effet le répondant nécessaire pour assurer des dépassements et des accélérations appréciables.

Sécurité

Là aussi, Renault rempli son contrat a minima. L’ABS et les airbags frontaux sont présents, mais pas l’ESP ni l’antipatinage, ni aucun autre dispositif électronique d’aide à la conduite tels qu’un radar de recul ou un simple GPS. En revanche, les places arrière et le siège passager possèdent tous des fixations Isofix pour l’installation d’un siège enfant.

Avec cette nouvelle version affichée à 7 990 €, Renault propose une voiture d’entrée de gamme, bien finie mais à l’équipement plus que succinct et à qui l’absence de direction assistée fait cruellement défaut. D’autant qu’au même prix, on trouve une Suzuki Alto 1.0 de 68 ch équipée de la direction assistée et en version 5 portes. Ce sera toutefois la seule concurrente équivalente en termes de prix, puisque toutes les autres sont plus chères d’au moins 1 000 €. Par exemple, la Chevrolet Spark 1.0 68 ch coûte au minimum 8 990 € ; les tarifs de la Citroën C1 1.0 68 ch Attraction débutent à partir de 9 450 € (pour avoir la direction assistée en option, il faut débourser 250 € supplémentaires) ; la Ford Ka Trend 1.2 69 ch coûte 9 810 € ; la Volkswagen up ! commence à 9 490 €.

Reste aussi à savoir si les vendeurs ne se serviront pas de cette Twingo Access 1.2 LEV comme d’un hameçon pour proposer ensuite une voiture mieux équipée, et donc plus confortable au quotidien. Dans ce cas, la facture serait beaucoup plus lourde puisque le modèle suivant, une Twingo Authentique 1.2 LEV, coûte 10 800 €. Dans ces conditions, c’est un vrai casse-tête qui s’annonce : pourquoi ne pas préférer un Dacia Sandero 1.2 75 ch (plus grand mais tout de même moins bien fini) à 7 900 € ?

La Renault Twingo

Les +

Prix

Qualité de fabrication

Sobriété du moteur

Les –

Absence de direction assistée

Intérieur tristounet

Rangements réduits

Yves Martin

Yves Martin

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