Fabienne Maleysson
Comment enrayer la chute des cheveux ?
Les précautions à prendre pour éviter la chute des cheveux et les réactions appropriées lorsqu’elle survient.
Les mesures de prévention
La chute de cheveux est l’une des nombreuses raisons qui devraient inciter à l’arrêt du tabac, qui est un facteur favorisant. Penser aussi à se protéger la tête quand on s’expose au soleil. Et enfin, ne pas trop maltraiter ses cheveux : éviter les tractions excessives (lorsqu’on les attache trop serrés), la chaleur d’un sèche-cheveu approché trop près de la tête, les permanentes et autres colorations/décolorations trop fréquentes.
En revanche, il ne sert à rien d’espacer les lavages car ils n’ont pas d’impact sur la chute. Réagir ainsi comporte en revanche un effet secondaire d’ordre psychologique : mécaniquement, davantage de cheveux tomberont à chaque shampoing, donnant l’impression que la chute empire. De quoi engendrer une inquiétude sans fondement.
Si le problème est avéré
Il est normal de perdre une centaine de cheveux par jour. On peut commencer à se poser des questions quand on en retrouve sur son oreiller le matin, ou sur ses vêtements en quantité plus importante que d’habitude. Dans ce cas, inutile de se ruiner en lotions ou compléments alimentaires, qui sont dans leur grande majorité inefficaces. Il faut consulter. Votre généraliste pourra éventuellement diagnostiquer des causes passées inaperçues comme une carence en fer, un dérèglement hormonal, une insuffisance thyroïdienne. Mais seul le dermatologue maîtrise les techniques d’exploration fines comme le trichogramme (voir encadré ci-dessous).
Mesurer la chute : les bonnes techniques
Parmi les techniques les plus fiables, l’une sert davantage au diagnostic, l’autre est utilisée a posteriori.
Le trichogramme
Il consiste à prélever une quarantaine de cheveux sur trois zones spécifiques du cuir chevelu, pour étudier les racines et le diamètre des cheveux au microscope. Il permet de quantifier l’importance de la chute et d’avoir une idée plus précise de ses causes. C’est une bonne technique de diagnostic, mais cela ne permet pas de juger de façon fiable de l’efficacité d’un traitement.
Le phototrichogramme
Après avoir rasé une toute petite zone du cuir chevelu, on en fait une photo « macro » qui pourra être reproduite à intervalles réguliers. On comptabilise ensuite le nombre de cheveux total et on repère ceux qui sont en phase de pousse (anagène) et en phase de chute (télogène). Cela permet de mesurer l’efficacité d’un traitement. Les laboratoires utilisent parfois des méthodes proches mais plus sophistiquées, vidéotrichogramme ou trichoscan notamment.
Gaëlle Landry
Rédactrice technique