ACTUALITÉ
Parfums d’intérieur

Bientôt un étiquetage

« Polluants d’intérieur », avait titré Que Choisir tant les tests effectués en 2004 sur les désodorisants d’intérieur étaient alarmants. Face à ce constat qui reste d’actualité, l’étiquetage sur leurs émissions de polluants qui vient d’être annoncé est une bonne nouvelle pour la santé des utilisateurs et de leur famille.

« Brûler de l’encens, c’est à peu près comme respirer au plus près d’un pot d’échappement », concluait Que Choisir en 2004 à l’issue d’un test aux résultats très alarmants sur des désodorisants et parfums d’intérieur. La mention « peut provoquer le cancer » ou « peut déclencher des allergies » devrait figurer sur la plupart des parfums d’intérieur présents sur le marché, écrivions-nous alors. Il aura fallu attendre neuf ans pour que ça bouge, mais le plan d’actions sur la qualité de l’air intérieur présenté par le ministre de l’Écologie lors des Assises nationales de l’air ces 23 et 24 octobre ne peut que nous réjouir. « Les produits désodorisants les plus polluants, par exemple les encens qui émettent plus de 2 µg/m3 de benzène, seront interdits », et tous les produits de consommation les plus émetteurs en polluants volatils, à savoir les désodorisants d’intérieur et les produits d’entretien, vont faire l’objet d’un étiquetage informatif, comme il en existe déjà un pour les peintures et autres produits de bricolage. En 2010, quand cette nouvelle réglementation avait été annoncée, Que Choisir avait vivement regretté que les parfums d’intérieur et les produits d’entretien, des objets utilisés au quotidien, en soient exclus et qu’ils n’aient pas cette obligation d’étiquetage. Aujourd’hui, elle ne concerne que les peintures, les matériaux de construction et de décoration, c’est très insuffisant. Cette erreur devrait être bientôt réparée, tant mieux.

Des précautions indispensables

En attendant de pouvoir choisir une référence qui ne charge pas l’air intérieur de son logement en polluants nocifs, Que Choisir maintient ses recommandations, faites à l’occasion du dernier test sur les désodorisants d’intérieur. Pour vous convaincre de cette nécessité, lisez les mentions qui figurent en petits caractères au dos des emballages. On y trouve souvent « bien ventiler après usage », et/ou « ne pas respirer les aérosols », « utiliser seulement dans des zones bien ventilées ». Et ça, ce sont les fabricants eux-mêmes qui le disent ! Un comble pour des parfums d’intérieur.

Élisabeth Chesnais

Élisabeth Chesnais

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