DÉCRYPTAGE
Déodorants et antitranspirants

Les composants à éviter

L’attention se focalise toujours sur les sels d’aluminium quand on parle des déodorants. Pourtant, ce ne sont peut-être pas les composants les plus problématiques. Le danger associé reste, en effet, sujet à débat. En revanche, le risque est avéré pour d’autres substances, particulièrement pour les perturbateurs endocriniens et les allergènes.

Les perturbateurs endocriniens

Ces substances sont fortement suspectées de perturber notre système hormonal, d’avoir de nombreux effets sur la santé, et notamment un impact sur la reproduction et la fertilité.

Le propylparabène

Ce parabène à chaîne longue est utilisé comme conservateur. C’est un perturbateur endocrinien fortement impliqué dans le dérèglement hormonal. En 2013, le Comité scientifique européen (CSSC) a d’ailleurs recommandé un abaissement des concentrations maximales autorisées, jugeant, pour lui comme pour le butylparabène, que « les preuves de la sécurité de leur usage dans les cosmétiques n’ont toujours pas été apportées ». Il est présent dans le Roc Keops que nous avons testé.

Le cyclopentasiloxane

Ce dérivé du silicone est très utilisé, il est présent dans 8 produits testés. Il est fortement suspecté d’être un perturbateur endocrinien, même si les charges sont moins lourdes que pour le propylparabène.

Les allergènes

Vingt-six molécules parfumantes sont classées allergisantes, leur étiquetage est obligatoire. La plupart des déodorants et antitranspirants en contiennent, le choix est donc particulièrement restreint pour les personnes allergiques.

Les autres composants

Le phénoxyéthanol

Nous ne pénalisons pas la présence de phénoxyéthanol dans les déodorants. Cet éther de glycol est utilisé comme conservateur. Il a certes fait l’objet de restrictions d’emploi, mais elles concernent les produits destinés aux enfants de moins de 3 ans, notamment les lingettes pour bébé. Limitée à 1 % maximum, la présence de ce conservateur dans les déodorants ne pose pas problème.

Le méthylparabène

La présence de méthylparabène n’est pas sanctionnée non plus. Cette molécule fait partie de la grande famille des parabènes mais, à la différence des parabènes à longue chaîne carbonée, elle est à chaîne carbonée courte et n’est donc pas classée comme perturbateur endocrinien.

Élisabeth Chesnais

Élisabeth Chesnais

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