CONSEILS
Sapin de Noël

Quel arbre vous branche ?

Si le sapin fait partie des symboles incontournables de la fête de Noël, il n’est pas toujours facile à choisir. Naturel ou artificiel ? Coupé ou avec les racines ? Odorant ou pas ? Aiguilles piquantes ou non ? Les questions sont nombreuses au moment de l’achat.

Sapin naturel ou artificiel ?

Le sapin naturel est-il plus ­écologique que l’artificiel ? La question peut paraître saugrenue mais elle mérite d’être posée. L’artificiel présente l’avantage d’être réutilisable d’année en année, mais l’inconvénient d’être en plastique, donc non renouvelable et non recyclable et le plus souvent fabriqué en Chine ; son transport émet donc des gaz à effet de serre. Le sapin naturel, à l’inverse, absorbe du CO2 en poussant et il est cultivé, ce qui lui évite de contribuer à la ­déforestation. Inconvénient : il reçoit engrais, herbicides, ­insecticides, fongicides et ­régulateurs de croissance, des produits chimiques nocifs pour l’environnement.

Alors, lequel choisir ? Au Québec, le bureau d’expertises environnementales Ellipsos a effectué une analyse de cycle de vie pour comparer leurs impacts environnementaux. Résultat, le sapin naturel l’emporte sur une durée de 6 ans si on l’achète à proximité (dans un rayon de 5 km), mais l’artificiel a assurément moins d’impact si on le conserve 20 ans. Et plus on parcourt de kilomètres pour l’acheter, plus l’avantage du ­sapin naturel se réduit.

Épicéa ou Nordmann ?

À gauche, un sapin épicea ; à droite, un sapin Nordmann.

L’épicéa est parfumé, il a l’odeur typique du sapin, des aiguilles piquantes et qui tombent. Le Nordmann ne sent pas, ne pique pas, il est plus touffu et ne perd pas ses aiguilles. Entre ces deux grandes variétés de sapins de Noël, le choix est affaire de goût. En revanche, il vaut mieux vérifier leur provenance et ­privilégier le sapin local. Sur les 5 millions vendus chaque hiver, la France en produit environ 4 millions, surtout dans le ­Morvan, le fief historique du sapin de Noël, mais aussi en Bretagne qui en élève de plus en plus. Le solde est importé, il s’agit principalement de ­Nordmann du Danemark. Les étiquettes précisent parfois la provenance et on peut toujours poser la question au vendeur. Le Label rouge garantit un sapin français coupé tardivement, le label Plante bleue un sapin français cultivé dans le respect de l’environnement.

Avec ou sans racines ?

Quand on possède un jardin, l’idéal est d’opter pour un sapin avec racines. Il peut y être ­replanté ou, au contraire, conservé en pot pour le Noël suivant. Au moment de l’achat, si on veut qu’il reprenne en terre ou se maintienne en pot, il est important de vérifier que ses racines n’ont pas été sectionnées. C’est à regarder de près s’il est vendu en motte. En appartement, en revanche, le sapin avec racines ne ­présente pas d’intérêt particulier, si ce n’est de durer un peu plus longtemps quand on veut ­prolonger les festivités.

Et les sapins floqués ?

Le sapin naturel couvert de neige artificielle est anti-écologique au possible. Une fois la fête passée, on ne peut pas en faire du déchet vert utile. Il faut le jeter à la poubelle pour l’envoyer en incinération. Absurde.

À quel moment l’acheter ?

Il faut éviter d’acheter le sapin trop en avance, il a été pulvérisé de produits fixateurs pour ­empêcher que ses aiguilles tombent avant la fête de Noël. En principe, la coupe a lieu ­pendant la première quinzaine de décembre. Si l’hypermarché, le fleuriste ou la jardinerie sont approvisionnés dès le mois de ­novembre, c’est mauvais signe.

Où l’installer ?

Le sapin va se dessécher très rapidement s’il est placé auprès d’un radiateur ou toute autre source de chaleur. Il faut l’en ­éloigner le plus possible et le placer de préférence près d’une fenêtre pour qu’il profite de la ­lumière. Ne pas oublier non plus de l’arroser.

Pour éviter tout risque d’incendie

Le sapin naturel peut devenir rapidement inflammable s’il est un peu sec, et le sapin artificiel flambe en dégageant des ­vapeurs toxiques. Selon les pompiers, il suffit de trente ­secondes pour qu’un sapin s’embrase. Mieux vaut prendre quelques précautions :

  • le sapin doit être éloigné de tout ce qui brûle, en particulier les bougies ;
  • la neige synthétique accélère la combustion en cas d’incendie, il faut renoncer à l’achat de ­sapins floqués ou givrés ;
  • les guirlandes électriques doivent être allumées avec ­modération, au plus quelques heures d’affilée et seulement quand on est présent.

Après les fêtes, comment s’en débarrasser

Déchet vert. Quand on ne le replante pas, il faut s’arranger pour qu’il puisse être transformé en copeaux pour le paillage. De plus en plus de communes, notamment les grandes villes, mettent en place des points de collecte provisoires ; quand ce n’est pas le cas, il faut le déposer à la déchetterie, à moins de ­disposer d’un broyeur de déchets verts pour pouvoir faire ses propres copeaux.

Bois de chauffage. L’autre solution, lorsqu’on se chauffe au bois, c’est de l’utiliser comme combustible. Mais attention, il faut l’entreposer suffisamment longtemps. Le bois de sapin doit être bien sec pour ne pas encrasser et ne pas polluer.

Élisabeth Chesnais

Élisabeth Chesnais

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