par Benjamin Douriez
Seconde mainAcheter sur Vinted, pas si écolo !

La plateforme a popularisé l’achat d’occasion. Mais son fonctionnement encourage une surconsommation de vêtements, dont l’impact environnemental est désastreux. Décryptage des techniques mises en place pour alimenter la fièvre acheteuse.
Vinted est désormais le premier vendeur de vêtements en France. Dans le petit monde de la mode, l’information n’est pas passée inaperçue. Selon le baromètre publié fin avril par l’Institut français de la mode (1), la plateforme de vente entre particuliers devance dans l’ordre Amazon, Kiabi, Decathlon et Shein. Le triomphe de la seconde main ? La nouvelle devrait réjouir, alors que la production mondiale de vêtements neufs explose, avec son cortège d’impacts environnementaux néfastes.
Fort de 23 millions de membres en France (chiffre 2023), Vinted contribue à « faire de la seconde main un premier choix » ‒ c’est l’un de ses slogans. Le constat est indiscutable. Pourtant, l’intérêt écologique de la plateforme prête à controverse, tant elle alimente un insatiable appétit pour les vêtements. Fait-on vraiment un geste écolo en s’habillant sur Vinted ? Bien sûr, opter pour un jean ou un tee-shirt d’occasion à la place d’un neuf est vertueux – même si l’impact carbone de la livraison modère l’effet positif du geste. Mais le principal problème est ailleurs : « Les prix très bas des articles de seconde main poussent à surconsommer. Et comme leur qualité, réelle ou perçue, est moindre, ces vêtements
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Benjamin Douriez