GUIDE D'ACHAT
Nettoyants anticalcaire

Pour l’entretien des salles de bains

On les achète pour lutter contre le calcaire et conserver une salle de bains impeccable sans trop d’efforts. Mais choisir un nettoyant anticalcaire au hasard ou en se fiant aux publicités peut réserver de mauvaises surprises.

Prendre sa douche ou son bain sans éclabousser partout, c’est tout l’intérêt des pare-baignoires et des portes de douche en verre qui ont remplacé les vieux rideaux en plastique. Mais si l’esthétique et le confort y gagnent, leur entretien est contraignant. Le nettoyant anticalcaire s’impose, de même que pour conserver un lavabo d’une netteté irréprochable.

Or, si tous les anticalcaires se prétendent d’une efficacité redoutable, même sans frotter, nos résultats de tests prouvent qu’elle n’est pas toujours au rendez-vous. Voici les questions à se poser pour bien acheter.

Spray ou mousse aérosol ?

Si beaucoup d’anticalcaires se vendent en spray, on trouve aussi des mousses en aérosol. Leur gros argument : « efficace sans frotter ». On vaporise la mousse, on la laisse agir, et hop ! c’est propre. Mais ça, c’est dans la pub… Lors de nos tests en laboratoire, les mousses n’ont pas agi sur les dépôts de calcaire !

Leur inefficacité n’a d’ailleurs rien d’illogique, elle s’explique par l’absence d’acide dans leur composition. Or c’est l’acide qui dissout le calcaire. Tous les sprays en contiennent, contrairement aux aérosols. Bien qu’ils s’intitulent « anticalcaires », ces derniers ne peuvent tout simplement pas enlever les dépôts de calcaire. D’ailleurs, quand on se donne la peine de lire les mentions qui figurent au dos d’un aérosol, on découvre parfois qu’il est anticalcaire du seul fait qu’« utilisé régulièrement, il empêche l’accumulation du calcaire ».

Grandes marques ou marques de distributeur ?

Si grandes marques sont bien classées dans notre test, d’autres en revanche font moins bien que le simple vinaigre blanc vendu entre 30 et 50 centimes le litre en magasin !

Sauf exception, les marques de distributeur ou de hard discount testées s’en tirent correctement, et même bien pour certaines, à des prix toujours inférieurs à ceux des grandes marques.

Et le vinaigre blanc ?

Vendu à un prix défiant toute concurrence, le simple vinaigre d’alcool est un excellent produit détartrant. Il enlève aussi bien les dépôts de calcaire que les sprays les mieux notés sur ce critère essentiel. Il est en revanche inefficace sur les résidus de savon.

Quel danger pour l’utilisateur ?

Les nettoyants anticalcaires ne sont pas des produits anodins. La plupart portent au minimum un pictogramme de danger. En cas de projections, certains sprays provoquent des lésions oculaires graves, des irritations des yeux et parfois, en prime, des irritations de la peau. Tout dépend du type d’acide utilisé : le sulfamique est nettement plus agressif que le citrique ou le lactique, par exemple.

Les mousses sont au minimum inflammables, et certaines peuvent provoquer des lésions oculaires graves.

De son côté, le vinaigre blanc ne présente pas de risques pour l’utilisateur tant qu’il ne comporte pas plus de 10 % d’acide acétique.

Quel danger pour les matériaux ?

Les sprays anticalcaires et le vinaigre ne doivent jamais être utilisés sur le marbre : ce matériau est trop proche du calcaire en composition. Comme beaucoup de pierres naturelles, il est attaqué par l’acide qui les rend efficaces. Les anticalcaires peuvent également oxyder le cuivre et parfois l’inox en cas de rinçage insuffisant.

Comment limiter l’entretien ?

Pour limiter l’emploi d’anticalcaire, pensez à passer la raclette à vitres sur les parois verticales après chaque utilisation. Elles resteront nettes beaucoup plus longtemps.

Anticalcaires inutiles si l’eau est douce

Si l’anticalcaire est indispensable quand l’eau est dure, y recourir ne présente aucun intérêt lorsqu’on est desservi par une eau douce. L’eau est dite douce jusqu’à 15 °f (l’unité en degrés français qui mesure la dureté de l’eau). C’est le cas en Bretagne, dans le Massif central et le Sud-Ouest. Elle n’est dure (au-delà de 30 °f) que dans 10 départements. Ailleurs, elle oscille entre 15 et 30 °f. Mais eau douce et eau dure peuvent cohabiter dans un même secteur en fonction de l’origine de l’eau qui alimente les logements.

Pour connaître la dureté de l’eau de son domicile, Que Choisir recommande de consulter sa facture. Si la ligne intitulée «  dureté  » ou «  titre hydrotimétrique  » y figure, c’est parfait. Sinon, on peut consulter les données de sa commune sur le site du gouvernement (1). Le paramètre « dureté » y est souvent mentionné, mais ce n’est pas systématique. Le plus sûr, c’est de demander l’information à sa mairie. Le raisonnement est le même pour l’utilisation du Calgon.

(1) https://sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/eau

Élisabeth Chesnais

Élisabeth Chesnais

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