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Alfa Romeo Giulia

Premières impressions

La nouvelle Alfa Romeo Giulia reçoit quelques modifications de style et de nouveaux équipements électroniques. De quoi remettre cette routière au goût du jour face à une concurrence premium exclusivement allemande et mieux dotée.

Après 6 ans d’une carrière discrète, l’Alfa Romeo Giulia se relance en passant par la case restylage. Elle adopte quelques modifications de style avec notamment de nouveaux projecteurs full LED et des faces avant et arrière remodelées. Mais c'est surtout là où cela ne se voit pas au premier coup d’œil que la routière bénéficie de modifications.

Qualité de vie à bord

La qualité de fabrication reste un des points forts de la Giulia.

L’habitacle de cette nouvelle mouture de la Giulia ne change pas sur la forme mais plutôt sur le fond. On apprécie toujours les matériaux de qualité, bien rembourrés, très agréables au toucher et très bien assemblés. Un tout qui lui confère une ambiance qualitative. Dommage qu’il manque un peu d’espace de rangement avec une boîte à gants minimaliste et des bacs de portières trop petits. La console centrale, dotée d’un espace de rangement, sauve un peu la mise.

À l’intérieur, les quelques évolutions concernent surtout l’électronique. À commencer par le combiné d’instruments de 12,3" désormais numérique. Il est entièrement paramétrable et s'avère lisible, notamment en mode Relax où seuls deux cadrans (compteur de vitesse et compte-tours) sont affichés, faisant abstraction des autres informations de conduite.

Le combiné d'instruments est désormais entièrement numérique.

L’autre nouveauté concerne l’arrivée de services connectés via Alfa Connect. Outre les mises à jour à distance, ce service permet de bénéficier de nouvelles fonctionnalités comme la fermeture et l’ouverture des portes à distance, l’activation des clignotants, etc., via son smartphone ou sa montre connectée. Inaugurée sur le SUV Tonale, la Giulia reçoit la technologie NFT, une solution numérique qui enregistre, selon les autorisations du propriétaire, les informations du véhicule afin de produire un certificat numérique de suivi de l’entretien. Un plus non négligeable au moment de la revente, garantissant qu’il n’y a pas de fraude au compteur kilométrique par exemple.

Les sièges avant et arrière sont confortables.

On regrette que le constructeur n’ait pas poussé un peu plus les améliorations en remplaçant son écran central. Sa taille est un peu hors du temps sur une voiture de cette gamme mais surtout, sa gestion est très délicate et peu intuitive. C’est vraiment le point noir de l’habitacle.

Les passagers avant bénéficieront de sièges enveloppants assurant un très bon maintien en latéral. Leur confort est également de bonne facture, ce qui permettra de réaliser de longs trajets sans souffrance. Même à l’arrière, le confort est appréciable malgré un manque de place pour les jambes. Enfin, le coffre, assez volumineux avec 480 litres, s’avère moyennement pratique à l’usage. Il faudra en effet se contorsionner pour aller chercher au fond de la malle les valises situées contre le dossier de la banquette arrière.

Accéder au fond du coffre n'est vraiment pas pratique.

Au volant

Pour l’instant, Alfa Romeo n’a pas pris le virage du tout électrique et il faudra même attendre 2024 pour voir apparaître une telle solution dans sa gamme. On se contentera donc de motorisations thermiques essence et même diesel. La première est composée d’un unique bloc 2 litres développant 280 ch alors que la seconde se compose de deux variantes 2,2 litres de 160 ou 210 ch. À noter que le petit diesel n’est plus réservé aux premières versions et est désormais disponible sur toutes les finitions, y compris la plus haut de gamme.

Le moteur diesel 210 ch est agréable mais un peu gourmand.

Nous avons pris le volant de l’essence et de la plus puissante des diesel. Cette dernière s’avère être une mécanique intéressante, agréable à conduire et très volontaire. Seul bémol : une consommation un peu trop importante et assez surprenante pour un diesel. En effet, sur un trajet composé de routes de campagne et d’un peu d’autoroute, l’ordinateur de bord indiquait pas moins de 8,5 l/100 km !

La conduite de ce moteur est assez agréable et la boîte de vitesses automatique est discrète. Nous avons apprécié les larges palettes au volant qui, bien que fixes, sont facilement préhensibles à tout moment. Nous avons toutefois noté quelques réactions un peu lentes, voire de patinage, notamment au démarrage, qui donnent alors l’impression d’avoir affaire à une boîte à variation continue (CVT). C’est d’autant plus étrange que nous n’avons pas constaté ce phénomène avec la version essence pourtant dotée de la même boîte de vitesses automatique. Ce moteur convient d’ailleurs bien à la Giulia même s’il se révèle plus gourmand que le diesel avec une moyenne affichée à presque 10 l/100 km.

Aucun problème pour saisir et utiliser les larges palettes au volant.

Sur la route, la Giulia offre un comportement très performant associant une excellente tenue de route à une grande précision de conduite grâce à son châssis performant. Autre bon point, la fermeté ne se fait généralement pas au détriment du confort, sauf lorsque la route est très dégradée. Dans ce cas uniquement, les passagers seront un peu secoués car les suspensions n’arrivent plus à filtrer correctement tous les défauts. Et dès que l’on emprunte une autoroute, on apprécie le confort général et les voyages au long cours se passeront sans encombre, dans un silence appréciable.

Sécurité

La nouvelle Alfa Romeo Giulia fait le plein d’aides à la conduite et dispose de tous les systèmes contemporains. Nous pouvons par exemple citer la détection des angles morts avec action corrective sur la direction, la détection de fatigue du conducteur, la reconnaissance des panneaux de signalisation, le système de maintien dans la voie, l’assistance à la conduite semi-autonome en circulation dense et sur autoroute ou encore le couplage du régulateur de vitesse avec la reconnaissance des panneaux afin d’adapter automatiquement la vitesse. Passée par la case Euro NCAP à sa sortie en 2016, elle avait alors obtenu la note maximale de 5 étoiles aux crash tests. Malgré le durcissement du protocole intervenu depuis, cette nouvelle mouture devrait elle aussi réaliser un très bon score.

L’Alfa Romeo Giulia en résumé

Avec ce restylage et sa remise à niveau en termes de solutions électroniques, la Giulia est une routière premium qui a de très bons arguments à faire valoir. C’est une très bonne alternative à la concurrence germanique comme la BMW Série 3 ou la Mercedes Classe C. Côté tarifs, la Giulia qui débute à 47 450 € se situe entre les deux allemandes. Elle est aussi moins chère qu’une Peugeot 508 dont les prix commencent à 48 510 €. Mais l’italienne lui est supérieure en termes d’agrément de conduite.

Les +

  • Ligne
  • Tenue de route
  • Agrément de conduite
  • Qualité de fabrication
  • Motorisations

Les -

  • Espace aux jambes à l’arrière
  • Ergonomie de l’écran central
  • Espaces de rangement

Yves Martin

Yves Martin

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