Yves Martin
Premières impressions
Pour mieux s’affirmer et se rapprocher de ses concurrentes en termes d’aspect visuel, la DS4 se décline désormais en deux versions : une berline (la DS4 classique) et un pseudo-SUV (la DS4 Crossback). Les différences sont toutefois minimes et, par rapport aux modèles commercialisés en 2011, certaines améliorations manquent toujours.
Nos essais de la DS4 Crossback
Après la DS5, c’est au tour de la DS4, le dernier modèle de la récente marque DS, de recevoir la nouvelle identité de la marque avec sa calandre et son logo spécifiques. Le constructeur en a profité pour apporter quelques améliorations et décliner sa berline en version SUV. Car, jusqu’alors, il était assez difficile de cataloguer la DS4 qui, se situant entre compacte, SUV et monospace, n’avait pas vraiment de segment attitré. Pour mieux identifier ses nouvelles versions, DS a d’un côté abaissé la berline de 2,5 cm et, de l’autre, surélevé la version baroudeuse de 3 cm. Cette dernière arbore également des barres de toit et des protections d’aile en plastique.
Qualité de vie à bord
Si l’on excepte la refonte de la face avant, il est assez difficile de différencier la « nouvelle » DS4 de l’ancienne. À l’intérieur, même constat : seul les plus avertis remarqueront la console centrale un peu plus sobre. Elle abandonne effectivement les réglages de la radio et du téléphone, ce qui fait tout de même 12 boutons de moins. De même, le volant a été retravaillé. Un « nettoyage » rendu possible par l’adoption d’un écran tactile. Mais ce qui semble apparemment satisfaisant est, dans la réalité, moyennement convaincant. En effet, l’écran manque de sensibilité et aurait gagné à être un peu plus grand. Surtout en ce qui concerne l’utilisation du système de navigation, car la programmation des destinations est parfois délicate vue la taille des lettres proposées. Une fois cette opération réussie, le guidage manque de clarté et de précision. Un défaut déjà reproché à la DS5 et qui tend à prouver que le GPS reste la bête noire de la DS.
L’introduction de l’écran tactile a également été l’occasion d’équiper la DS4 du nouveau système New Mirror Screen qui permet, via les applications Apple CarPlay (pour les iPhone) ou MirrorLink (pour les smartphones fonctionnant sous Android), de dupliquer tout le contenu de son appareil afin de pouvoir le gérer via l’écran. Dernier changement, la DS4 adopte en option des sièges massants à l’avant. Une fonction réduite, puisque seule une action au niveau des lombaires est proposée. Pour le reste, aucun changement. L’intérieur reste très bien fini avec des matériaux de très bonne qualité et très bien assemblés. La tenue dans le temps est irréprochable et l’ambiance à bord est vraiment qualitative.
Au volant
Tous les moteurs disponibles dans la DS4 sont de conception récente, une obligation pour qu’ils répondent à la norme obligatoire Euro 6.
Nous avons pris le volant d’un DS4 Crossback diesel BlueHDi EAT6 181 ch et d’une DS4 essence THP 210 ch.
Le premier est associé à une boîte de vitesses automatique (en version traditionnelle, car le groupe PSA n’est pas encore impliqué dans les versions à double embrayage) agréable et très réactive. En conduite souple comme en accélération, elle s’avère confortable et pertinente. Pour sa part, le moteur est aussi appréciable en toutes circonstances. Seul son niveau sonore devient gênant lorsqu’on monte dans les tours. En usage normal, il reste discret. Pour la version à essence, nous n’avons pas non plus relevé de souci particulier. Il est couplé à une boîte de vitesses manuelle facile à gérer dont les rapports passent facilement. La commande est précise et ferme et les engagements se font sans encombre, même en cas de manipulation rapide.
Sur la route, nous n’avons noté aucune différence de comportement routier entre les deux carrosseries. Les suspensions, même si elles sont différentes sur chaque version, assurent la même tenue de route et le même confort. Elles possèdent également le même petit défaut : elles sont un peu raides sur les revêtements dégradés. Sur route pavée, par exemple, on regrette quelques remontées de vibrations dans l’habitacle, mais rien de rédhibitoire. La direction, qui ne reçoit pas de modification par rapport à l’ancienne mouture, reste précise et procure un bon ressenti de la route. Même en ville, la voiture est maniable. Dommage, la visibilité reste moyenne (gros montants, faible surface vitrée à l’arrière…).
Sécurité
Le niveau d’équipement de sécurité correspond à ce que l’on trouve sur ce segment de voiture : l’avertissement de franchissement de ligne, surveillance d’angle mort, feux directionnels… Ces derniers comportent 84 LED au total, un plus en termes d’éclairage – mais attention à la facture en cas d’accident. Notons une absence remarquée pour un modèle de ce standing : celle du régulateur de vitesse adaptatif. De même, il faudra attendre début 2016 pour que les DS4 et DS4 Crossback, comme tout le reste de la gamme, puissent recevoir l’offre DS Connect Box. Elle comprend le pack SOS et Assistance (appel automatique d’urgence avec géolocalisation et envoi des secours), le pack Monitoring (carnet d’entretien virtuel avec suivi du kilométrage et conseils d’écoconduite), le pack Mapping qui vous informe par courriel lorsque la voiture sort d’une certaine zone géographique et le pack Tracking, qui donne automatiquement la position de la voiture aux forces de l’ordre en cas de vol.
Les DS4 et DS4 Crossback en résumé
DS parle de nouvelles voitures, nous dirons qu’il s’agit plutôt d’un léger restylage. Pas de grand chamboulement en effet ni dans l’apparence, ni dans la fonctionnalité des DS4 et DS4 Crossback. Pire, certains défauts importants demeurent avec, notamment, un GPS peu convaincant et un écran tactile petit et peu pratique. Pour le choix de la version, ce ne sont ni le comportement ni les performances qui feront hésiter entre une DS4 et un DS4 Crossback, de véritables jumelles sur ces points. Il faudra plutôt se rapporter aux tarifs. Le Crossback s’affiche de 100 à 1 700 € de plus que la version « normale ». Un écart trop important qui ne justifie pas ce choix. Toutefois, par rapport à la concurrence, DS positionne la DS4 à des prix intéressants qui commencent à 27 200 €. En effet, la Golf Alltrack est proposée à partir de 32 150 € et la Volvo V40 Cross Country débute à 35 670 €.
Les +
Finition
Ambiance intérieure
Tenue de route
Moteurs performants
Les -
GPS
Reflets dans le pare-brise et les vitres
Visibilité
Fonction siège massant limitée