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Ford Explorer 2024Premières impressions

Le Ford Explorer 2024 n’a plus rien à voir avec son prédécesseur. Il voit sa taille réduite et, surtout, devient tout-électrique avec une autonomie annoncée parmi les meilleures. Un atout non négligeable qui se paie au prix fort.

Le nouvel Explorer, le deuxième véhicule électrique chez Ford après la Mustang Mach-E, annonce vraiment le renouveau de la gamme Ford car il devance l’arrivée de quatre autres modèles 100 % électriques d’ici fin 2024. Le SUV n’a plus rien à voir avec son prédécesseur de 2020, un grand SUV hybride rechargeable. Ford est descendu en termes de gabarit et l’Explorer 2024 est désormais un SUV compact, concurrent des Peugeot E-3008, Renault Scenic E-Tech Electric ou encore du Volkswagen ID4. D’ailleurs, suite à un accord commercial, l’Explorer reprend la plateforme et toute sa chaîne de traction de ce dernier.

Qualité de vie à bord

Malgré la présence de plastiques durs, la finition est de qualité.

En s’installant à bord de l’Explorer version 2024, on se sent plutôt à l’aise, avec une bonne sensation d’espace. On remarque tout de suite l’énorme tablette tactile placée au centre de la planche de bord. Elle est mobile et peut basculer pour découvrir un espace de rangement. Petit certes, mais qui permettra de dissimuler, et de protéger car elle se verrouille, des objets précieux. Si l’idée est intéressante, on regrette que sa manipulation ne soit pas évidente. Il faut en effet tirer sur un bouton situé derrière le loquet, mais comme il faut pousser ce dernier pour basculer la tablette, ce n'est pas très intuitif. Personne ne réussira du premier coup ! On note aussi la présence d’une très grande console centrale qui permettra de loger pas mal de choses. Tant mieux, car on ne peut pas en dire autant de la boîte à gants et des bacs de portières qui frisent le ridicule en termes de volume et de praticité.

Agréable à gérer, la tablette centrale tactile est compliquée à déplacer.

Côté finitions, si on relève la présence de plastiques durs en partie supérieure de la planche de bord, on reconnaît un assemblage d’excellent niveau et un aspect visuel assez flatteur. Globalement, l’ergonomie générale est assez bonne et la tablette de 14,6" offre de nombreuses possibilités comme la personnalisation des icônes situées dans sa partie supérieure. Dommage que Ford ait supprimé toutes les touches physiques. Les commandes au volant, le réglage de la température ou même du volume de la musique ne sont ainsi pas des plus faciles à appréhender. Cela impose de quasiment toujours passer par la tablette centrale pour gérer plus facilement ces demandes.

L’Explorer offre un habitacle généreux avec des places arrière spacieuses. Si deux passagers voyageront dans d’excellentes conditions, il vaut mieux ne pas entreprendre de longs trajets à 3 derrière car la place du milieu n’est pas très confortable. Comme souvent, elle s’avère dure et peu agréable. Enfin, le coffre de 470 litres est dans la moyenne de la catégorie, sans plus.

Rien à redire concernant l'habitabilité du nouveau Ford Explorer.

Au volant

Sous le capot, ce sont 4 combinaisons qui peuvent prendre place. En bas de tableau, on trouve un moteur de 170 ch alimenté par une batterie de 52 kWh, arrive ensuite une version Extended Range, à l’autonomie étendue, composée d’un duo moteur/batterie de respectivement 204 ch et 79 kWh puis, toujours en version Extended Range, on trouve un couple de 286 ch et 77 kWh. Ces trois déclinaisons sont proposées en version propulsion, avec roues arrière motrices. Le haut de gamme est composé d’un moteur de 340 ch avec une batterie de 79 kWh en quatre roues motrices.

La mécanique et le châssis proviennent du groupe Volkswagen.

Nous avons pris le volant de la troisième combinaison (286 ch/77 kWh), celle qui, selon le constructeur, devrait représenter le plus de ventes auprès des particuliers. Sur un de nos parcours d’une centaine de kilomètres de petites routes, très favorables à un modèle électrique, notre consommation s’est établie à seulement 14,2 kWh/100 km. C’est plutôt pas mal. Mais, par la suite, avec la climatisation en service et lorsque le rythme s’accélère un peu, nous avons légèrement dépassé les 17 kWh/100 km. Cela laisse alors supposer une autonomie d’environ 450 km. Un petit regret avec l’absence de réglage de la puissance de la récupération d’énergie au freinage (mode B). D’ailleurs, la mise en service de ce mode via le levier de vitesses n’est pas forcément pratique.

Acceptant un courant de charge maxi de 135 kW ou 185 kW selon les versions, l’Explorer affiche un temps de charge assez réduit. Il faut compter 26 ou 28 minutes pour passer de 10 à 80 %, ce qui est plutôt dans la bonne moyenne du segment. Dommage que le véhicule ne soit pas équipé d’un chargeur embarqué limité à 11 kW pour les recharges sur courant alternatif (à la maison ou sur une borne publique hors charge rapide).

Les performances de charge sont appréciables.

La base technique étant issue du groupe Volkswagen, on pensait avoir affaire à une déclinaison de ce que l’on trouve déjà chez le constructeur allemand en termes de comportement routier. En fait, ce n’est pas vraiment le cas et l’Explorer parvient à se différencier de ses cousins. Sans suspension pilotée, le SUV de Ford se montre tout de même très confortable sur route et autoroute. Cela se gâte un peu lorsque le revêtement est dégradé et les suspensions tapent un peu. Heureusement, elles arrivent à inhiber l'effet indésirable pour les occupants qui ne ressentent alors pas de soubresauts. Le point positif est qu’elles assurent un bon maintien de la caisse dans les virages et la prise de roulis est très bien maîtrisée.

La direction est très directe et il faut à peine deux tours de volant de butée à butée. C'est très appréciable en ville au moment de faire une manœuvre. L'Explorer est alors très maniable et on oublie rapidement sa longueur (4,46 m) et sa largeur.

La gamme et les tarifs du Ford Explorer en octobre 2024

Motorisation

Puissance

Capacité batterie

Explorer

Pack Premium

RWD Standard Range

170 ch

52 kWh

43 900 €

47 500 €

RWD Extended Range

204 ch

79 kWh

45 900 €

-

RWD Extended Range

286 ch

77 kWh

46 900 €

50 500 €

AWD Extended Range

340 ch

79 kWh

53 900 €

57 500 €


RWD : Rear Wheel Drive (roues arrière motrices) ; AWD : All Wheel Drive (quatre roues motrices).

Le Ford Explorer 2024 en résumé

Le nouveau SUV électrique de Ford dispose de sérieux arguments pour affronter la concurrence. Son autonomie constatée fait partie des meilleures du segment. Son agrément de conduite et, surtout, sa maniabilité assurée par un rayon de braquage des plus réduits sont d’un très bon niveau. Autre bons points, une garantie de 5 ans (dont 3 ans d'extension de garantie offerts) ou 100 000 km. Pour la batterie, c’est 8 ans, ou 160 000 km, ou 70 % de capacité. Mais ces atouts se paient cher, l’Explorer se situant dans la fourchette haute de sa catégorie. Alors que son tarif débute à 43 900 €, deux de ses principaux concurrents, le Scenic E-Tech et le Volkwaden ID4, s’affichent respectivement à partir de 39 900 € et 41 500 €.

Les +

  • Habitabilité
  • Autonomie
  • Temps de charge
  • Maniabilité
  • Confort

Les -

  • Prix
  • Détails d’ergonomie
  • Suspensions fermes sur mauvais revêtement
  • Petit chargeur embarqué de 11 W

Yves Martin

Yves Martin

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