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Toyota Aygo X (2022)

Premières impressions

Mini-citadine mais aussi mini-SUV, la nouvelle Toyota Aygo X affiche un niveau d’équipement en hausse et un style affirmé. Elle monte également en gamme tant en termes de qualité que de tarifs.

Avec cette nouvelle mini-citadine, Toyota fait cavalier seul. Ses partenaires Peugeot et Citroën ont en effet décidé de quitter ce segment qu’ils jugent trop peu rentable et donc d'arrêter la commercialisation de leur 108 et C1. Ils ne sont pas les seuls : Renault ne renouvellera pas son modèle emblématique, la Twingo, dont la dernière mouture est apparue en 2014. Le constructeur japonais a donc développé seul cette nouvelle Aygo X en utilisant une plateforme dérivée des Yaris et Yaris Cross et en lui donnant un petit air de SUV. Le résultat est plutôt réussi. L'avant, imposant, et la ligne relevée à l'arrière confèrent un style assez dynamique à la voiture. De quoi la faire paraître plus grande qu'elle ne l'est.

Qualité de vie à bord

Bien que tous les plastiques soient durs, la finition de la nouvelle Aygo est bonne.

À l'intérieur, tous les matériaux sont durs et la tôle apparaît ici et là, laissant redouter une finition moyenne. En fait, il n’en est rien et on ne peut pas critiquer l'assemblage qui s’avère très bien réalisé. Notre reproche dans la conception de cet habitacle viendrait plutôt de la console centrale de forme ovoïde que nous avons trouvée un peu trop mastoc. En plus cela a pour effet visuel de réduire la taille de l’écran central alors que ce dernier est d’une dimension généreuse de 9 pouces. Grâce à son écran tactile, il est facile de gérer toutes les fonctionnalités de navigation, la radio et même le téléphone. Ce n’est pas aussi simple au niveau du volant dont l’ergonomie est un peu complexe en raison de la présence de nombreuses touches. Il faudra s'habituer à ces commandes avant de les maîtriser.

L'écran central est de dimension généreuse mais le volant est surchargé de boutons.

À l’avant, le conducteur appréciera les différents réglages du siège et du volant qui lui permettront de trouver sa position idéale de conduite. Un regret sur les sièges, assez plats, qui manquent un peu de maintien.

L’espace habitable est appréciable et les deux occupants auront suffisamment de place pour être bien à l’aise. Ce qui ne sera pas le cas à l’arrière où, de l'aveu même de Toyota, les places sont très peu exploitables faute d'espace acceptable. Elles doivent être réservées à un usage très occasionnel. De même, malgré les dimensions accrues par rapport à la précédente génération et les 60 litres de plus, le volume de coffre reste assez réduit et se cantonne à seulement 213 litres (y compris l’espace sous le plancher).

Petite voiture oblige, les places arrière sont confinées et le coffre propose un volume limité.

Au volant

Sous le capot, le choix est inexistant puisqu’un seul moteur est proposé : un trois cylindres de 1 litre de cylindrée, sans turbocompresseur, et délivrant une puissance maxi de 72 ch. Ce dernier peut être associé soit à une boîte de vitesses mécanique à 5 rapports, soit à une version à variation continue (baptisée S-CVT). Autant crever l’abcès tout de suite, cette dernière, pourtant nouvelle, est très désagréable à l’usage par l'effet mobylette et le bruit qu'elle engendre. C'est-à-dire que, lorsqu'on accélère, le moteur grimpe à son régime de puissance maxi et la transmission donne l'impression de patiner. C'est d'autant plus désagréable que le moteur est alors assez bruyant. Si on arrive à peu près à gérer le phénomène en ville, là où les accélérations sont plus douces, dès que les besoins de relance se font ressentir, en montagne par exemple, c'est à la limite du supportable. On a l'impression de retourner 15 à 20 ans en arrière, au moment des débuts de ce type de boîte de vitesses. Pourtant, Toyota avait bien réussi à gommer ce défaut comme nous l’avions constaté sur la récente Yaris. Nous conseillons donc d’opter pour la boîte manuelle nettement plus agréable à conduire. La commande des vitesses est précise et les rapports s'engagent facilement en toutes circonstances. On retrouve toutefois le même désagrément avec un moteur qui se manifeste bruyamment dans les hauts régimes.

Le trois cylindres est un peu bruyant à haut régime.

Côté consommation, nous avons relevé 6,8 l/100 km pour la première version et 5,7 l/100 km avec la seconde sur des parcours mixtes intégrant de la ville et des voies rapides avec un peu de route de montagne. Dommage que, pour des questions de coût, le constructeur n’ait pas équipé son moteur d’une hybridation légère qui aurait certainement pu faire baisser l’appétit de la voiture.

Sur route, les suspensions sont perfectibles car un peu sèches sur les mauvais revêtements. Mais lorsque la route est en bon état, elles répondent mieux. L'avantage de cette relative fermeté est qu’elles offrent un très bon comportement routier. Sur des routes sinueuses, l'Aygo X se montre ainsi efficace et précise. Nous avons trouvé que le système d'avertissement de franchissement involontaire de ligne manquait un peu de réactivité. En effet, il ne se manifeste (léger coup de volant et bruiteur sonore) que lorsque la ligne est bien mordue et qu’au moins un quart de la voiture empiète déjà sur la voie d’à côté.

La direction est précise et, en ville, manœuvrer est un jeu d'enfant notamment grâce à une bonne visibilité, un volant de grand diamètre et une très bonne assistance.

Sécurité

Avec cette nouvelle génération, l’Aygo X fait le plein de nouvelles technologies dédiées à la sécurité. Désormais la voiture intègre des systèmes jusqu’alors réservés aux voitures de segments supérieurs comme le système de sécurité de précollision actif dans les intersections et avec détection des piétons et des cyclistes, l’alerte de franchissement de ligne avec aide au maintien dans la voie, le régulateur de vitesse adaptatif ou la gestion automatique des feux de route.

La Toyota Aygo X en résumé

Avec des tarifs compris entre 15 990 € et 22 990 €, la Toyota Aygo X n’est pas vraiment bon marché. La faute à ses équipements de sécurité plus importants qui font grimper la note. En comparaison, une Suzuki Ignis, moins bien dotée, s’affiche au maximum à 19 660 €. Pour ceux qui y sont sensibles, la Toyota dispose d’une silhouette plus affirmée et dégage une bonne sensation de robustesse.

Les +

  • Ligne
  • Niveau d’équipement
  • Habitabilité à l’avant
  • Maniabilité

Les -

  • Places arrière
  • Boîte de vitesses S-CVT
  • Consommation

Yves Martin

Yves Martin

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