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Toyota RAV4 Hybride

Premières impressions

Fin 2015, le RAV4 de Toyota faisait peau neuve. Quelques mois plus tard, le constructeur nippon agrémente son SUV vedette d’une motorisation hybride performante. Dommage que certains défauts d’ergonomie persistent sur ce nouveau RAV4 et que l’habitacle n’ait pas bénéficié de plus d’attention.

Depuis la mise en ligne de cette prise en main, nous avons testé sur circuit le Toyota RAV4 Hybride 197 ch AWD

Depuis la commercialisation de la première Prius en 1997, Toyota s’est fait le spécialiste des véhicules hybrides avec, aujourd'hui, pas moins de 7 modèles dans son catalogue. C’est donc au tour de son SUV emblématique, le RAV4, de recevoir ce type de motorisation.

Qualité de vie à bord

Les matériaux rigides de la planche de bord sont bien assemblés.

Même si l’habitacle du RAV4 n’arbore que des plastiques rigides, il s’avère tout de même bien fini et le résultat d’ensemble est relativement flatteur à l’œil. Mais de près, les matériaux semblent sensibles aux rayures et sonnent creux, ce qui n’est pas des plus valorisants. Nous n’avons toutefois pas remarqué de vibration ni de grincement des différents éléments lors de notre prise en main. Par contre, nous aurions aimé que le constructeur apporte un peu plus d’attention à l’ergonomie de l’habitacle. Le volant est en effet très chargé en commandes, la manette du régulateur de vitesse n’est pas d’un usage intuitif et certains boutons, situés sous l’écran central, sont quasiment invisibles sans se contorsionner. Dommage car on y trouve les différents modes de conduite (EV, Eco ou Sport). Enfin, le GPS s’est montré délicat à programmer et un peu lent à réagir.

Trop nombreuses commandes au volant, celles sous l'écran sont illisibles pour le conducteur.

L’habitacle spacieux est plutôt agréable à vivre, d’autant qu’il offre un beau volume à tous les occupants. Les espaces de rangement sont appréciables même si certains auraient mérité un peu plus de volume, comme la boîte à gants. Un bon point : le revêtement antidérapant apposé sur la surface de la planche de bord  permet de poser un objet sans risquer de le voir tomber.

Côté coffre, le RAV4 Hybride dispose d’un volume qui se situe en-dessous de la moyenne de la catégorie avec ses 501 litres. La faute aux batteries qui occupent la place sous la banquette arrière.

L'accès aux places arrière du RAV4 est aisé grâce aux larges ouvertures.

Au volant

Le RAV4 Hyride associe un moteur à essence de 2,5 litres de cylindrée (152 ch) et un moteur électrique de 143 ch associé aux roues avant. À noter que la version 4x4 possède un deuxième moteur électrique qui entraîne les roues arrière. Dans tous les cas, la puissance totale délivrée est de 197 ch. De quoi offrir d’honnêtes performances et rendre le SUV agile.

Pris en main en version 4x4, le RAV4 s’est en effet montré très agréable à conduire et n’a posé aucun souci pour s’insérer dans le trafic malgré ses quelque 1 700 kg ! Dommage que sa boîte de vitesses à variation continue (E-CVT), fonctionnant sur le principe des variateurs des deux-roues, soit assez désagréable à l’usage. Ainsi, lorsqu’on accélère fortement, le moteur grimpe immédiatement à son régime de puissance maximale et la boîte donne l’impression de patiner. C’est certes très efficace en termes de performances, mais très agaçant pour les oreilles. Et cela d’autant plus que l’insonorisation n’est pas vraiment un modèle du genre. Car, en plus du bruit du moteur qui retentit dans l’habitacle, ce sont les bruits d’air et de roulement qui se manifestent rapidement. Heureusement, en conduite normale, le RAV4 reste assez silencieux à moyen régime et en ville. Il peut d’ailleurs même fonctionner en mode tout-électrique grâce à la commande EV (Electric Vehicle) qui maintient autant que possible le moteur à essence éteint. Idéale dans les embouteillages, cette fonction permet de ne pas consommer une goutte de carburant ; mais elle se désactive dès que la vitesse devient trop importante (au-delà des 50 km/h) ou si l’on appuie trop fortement sur l’accélérateur. Toutefois, lorsque la route est plane il est possible de rouler en mode électrique à 80 km/h en frôlant juste la pédale d’accélérateur pour maintenir la vitesse. Mais la moindre sollicitation enclenchera le moteur thermique.

La motorisation hybride est performante malgré le poids du RAV4.

Le mode Eco permet quant à lui de limiter la puissance et la réactivité de la pédale d’accélérateur au profit d’une consommation réduite. À l’inverse, la position Sport rend le véhicule plus nerveux. Au final, l’appétit du RAV4 Hybride est raisonnable au regard de son gabarit mais avec les 8,2 l/100 km affichés par l’ordinateur de bord, nous sommes assez loin des 4,9 l/100 km promis par Toyota !  Malgré son gabarit, le SUV s’est aussi montré plutôt facile à manœuvrer grâce à sa direction très bien assistée à basse vitesse. Légère, elle permet de réaliser les manœuvres sans aucun effort. Et, sur la route, elle se durcit pour offrir une précision de conduite appréciable. Les suspensions se sont aussi montrées efficaces et le confort général est d’un bon niveau. Les longs voyages ne poseront aucun problème aux occupants.

L'afficheur indique les différents flux d'énergie.

Sécurité

Le nouveau RAV4 embarque tous les équipements de sécurité dignes de la catégorie. Il dispose par exemple d’un ensemble de caméras et de radars qui optimise la détection des obstacles et assure plusieurs fonctions de sécurité. À commencer par la détection de précollision (PCS), capable de repérer les piétons, l’alerte de franchissement de ligne (LDA), la gestion automatique des feux de route (AHB), le régulateur de vitesse adaptatif (ACC) et la lecture des panneaux de signalisation (RSA). De 10 km/h jusqu’à 180 km/h, ce dispositif complet incite le conducteur à freiner en déclenchant une alerte sonore et visuelle en cas de risque de choc. Parallèlement, le PCS amorce le circuit de freinage pour renforcer la pression exercée par le conducteur sur la pédale de frein. En l’absence de réaction, le système freine automatiquement et peut ralentir, voire arrêter le véhicule pour éviter l’accident ou en limiter la gravité. Le RAV4 Hybride possède aussi un système de contrôle de stabilité de la remorque (TSC pour Trailer Sway Control) intégré au contrôle de stabilité du véhicule (VSC pour Vehicle Stability Control). Enfin, l’avertisseur de circulation arrière (RCTA, Rear Cross Traffic Alert) avertit le conducteur d’éventuels véhicules lors des marches arrière.

Le Toyota RAV4 Hybride en résumé

Disponible à partir de 33 400 € en version à deux roues motrices et de 36 800 € en 4x4, le Toyota RAV4 Hybride dispose d’une motorisation performante et très agréable en ville. Son équipement technologique est appréciable mais il faut lui reprocher des défauts de finition et d’ergonomie peu agréables. Si la concurrence n’est pas farouche dans le segment des SUV hybrides, il doit faire face à de sérieux adversaires comme le Lexus NX 300h (auquel il emprunte sa mécanique) proposé à partir de 40 090 € ou le Mitsubishi Outlander. Mais ce dernier, récemment restylé, utilise une technologie d’hybridation rechargeable (comme sur l’ancien Outlander PHEV) qui fait gonfler la facture et place la barre un peu haut en termes de tarifs : 46 900 €.

Les +

  • Fonction EV

  • Maniabilité

  • Habitabilité

  • Confort

Les -

  • Autonomie

  • Ergonomie

  • Insonorisation

  • Agrément moteur

Yves Martin

Yves Martin

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