
Crèmes hydratantes
Comment garder une belle peau bien hydratée
Pour conserver une belle peau, il est indispensable d'appliquer quotidiennement une crème hydratante. Encore faut-il opter pour le produit convenant le mieux à son type de peau.
SOMMAIRE
→ Test Que Choisir : Comparatif Crèmes hydratantes
Ingrédients : traquez les indésirables
Les fabricants de cosmétiques doivent faire figurer sur les emballages la composition de leurs produits en listant les ingrédients par ordre décroissant de quantité. Les dénominations sont normalisées : c’est la nomenclature internationale INCI (International Nomenclature of Cosmetic Ingredients) qui doit être utilisée.
Parmi les molécules que nous considérons comme les plus indésirables dans les cosmétiques, plusieurs ont été retrouvées dans des crèmes hydratantes de notre test. Les plus fréquemment rencontrées ? Deux perturbateurs endocriniens : le propylparabène, un conservateur, et le cyclopentasiloxane, un émollient. Mais aussi la méthylisothiazolinone, un conservateur si irritant qu’il est interdit dans les produits sans rinçage depuis le 12 février 2017, et des filtres solaires, notamment l’éthylhexyl méthoxycinnamate. Perturbateurs endocriniens et/ou allergisants, ces filtres n’ont rien à faire dans des crèmes hydratantes, qui ne sont pas censées offrir une protection solaire. La plupart du temps, c’est inutile, et si le soleil tape fort, mieux vaut porter un chapeau ou utiliser une crème solaire en plus. Nous déconseillons donc les crèmes qui annoncent un indice de protection anti-UV.
Allégations : moins il y en a, mieux ça hydrate
« Hypoallergénique », « testé sous contrôle dermatologique », « peaux sensibles » : fréquemment présentes sur les emballages, ces mentions ne signifient rien de précis. On peut très bien les rencontrer dans des produits qui contiennent une dizaine d’allergènes. Cela dit, les crèmes ne se contentent pas de ces allégations devenues banales à force d’être utilisées. Beaucoup cherchent à se distinguer en prétendant renfermer des mixtures miraculeuses au nom pseudo-scientifique dépourvu de sens, mais plus vendeur que les dénominations improbables des molécules qui les composent. Liftan, Hydra IQ, Miracle Broth (soit « bouillon miracle » !) ou Eau cellulaire de plancton de vie, c’est plus engageant que dibutyl adipate, méthylpropanediol, butylène glycol ou C 12-13 pareth 23 !
Les effets annoncés sont à l’avenant, de la crème qui « stimule la création des canaux d’hydratation naturellement présents dans la peau » à celle qui « crée un véritable réservoir d’eau au cœur de la peau ». Dès l’application, la peau est au choix « éclatante de jeunesse comme jamais », « gorgée d’eau et de lumière » ou « visiblement rebondie, éclatante de beauté », vous « ressentez une incroyable sensation de fraîcheur, vous rayonnez »… De cette escapade au royaume de la grande illusion, on ne retiendra qu’une chose : les allégations les plus ronflantes semblent être des cache-misère destinées à camoufler l’inefficacité des actifs, car les meilleures crèmes de notre dernier test se distinguent par la sobriété du discours de leur emballage.
Prix : pure poudre aux yeux
En consacrant un budget important à l’achat de cosmétiques, peut-on espérer avoir l’assurance d’une meilleure efficacité ? Absolument pas, nos différents essais comparatifs en apportent la démonstration au fil du temps. Derniers exemples en date : le test de BB crèmes avec trois des références les moins chères en tête, tandis que trois des plus chères sont en bas de tableau, ou encore le comparatif de crèmes solaires pour enfants, où le meilleur choix est celui qui affiche le prix le plus bas alors que nombre de crèmes plus ou moins luxueuses peinent à protéger efficacement.
Les crèmes hydratantes ne font pas exception : dans un secteur où le marketing compte tant, s’afficher comme produit de luxe est un des moyens de se distinguer. On trouve aujourd’hui des références dont le prix au litre équivaut à plus de 6 mois de Smic. Caviar, or ou fleurs rarissimes, tout est bon pour faire rêver. Mais l’efficacité n’est pas forcément au rendez-vous. Testée en laboratoire par nos soins, une crème de luxe – 4 500 € le litre tout de même – réussit l’exploit d’être une des deux moins hydratantes de l’essai sur 20 références. Dix-huit concurrentes, dont plusieurs vendues entre 45 et 75 fois moins cher, font mieux. Et une fois sortie de son bel écrin, elle ne convainc même pas par ses qualités cosmétiques, jugées à l’aveugle par un panel de consommatrices. C’est même une des deux moins appréciées. À l’inverse, celle qui obtient les meilleurs résultats (efficacité hydratante et qualités cosmétiques) affiche l’un des prix les plus doux.
Forme : les pots plus exposés que les tubes
Même si nous n’avons jamais montré de corrélation entre le conditionnement et la présence de substances indésirables, le choix de présenter sa crème en pot nécessite a priori d’utiliser davantage de conservateurs que si l’on opte pour le tube. En effet, lorsque le pot est ouvert, il est exposé aux bactéries qui peuvent être présentes dans l’air ou sur les doigts de l’utilisatrice. Pour que l’intégrité de la crème n’en souffre pas, il faut recourir à une certaine quantité de conservateurs, d’autant que les délais d’utilisation après ouverture (indiqués à côté d’un dessin de pot ouvert sur les emballages) ne sont pas spécialement raccourcis. De ce point de vue, les crèmes en tube sont moins exigeantes.
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Fabienne Maleysson
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Gaëlle Landry
Rédactrice technique