Sceptique devant les promesses de UPC (NOOS), l'UFC-Que Choisir décide de faciliter l'accès au juge

Il aura fallu la mobilisation des consommateurs mécontents, les files d'attente de plusieurs heures à l'entrée des agences et l'intervention de la Direction Générale de la Concurrence, Consommation et Répression des Fraudes, pour que la Direction Générale de UPC (NOOS) se sente obligée de s'engager à prendre en compte les réclamations de ses clients.

Les déboires des abonnés au câble ne sont que les derniers en date d'une longue série de difficultés rencontrées par les clients aux fournisseurs d'accès à Internet. Nombreux sont les consommateurs qui n'ont pas ou qui n'ont que partiellement le service promis par leur opérateur ADSL. Loin de diminuer avec le temps et la maîtrise de la technique, ces litiges ne cessent de progresser et valent même aux opérateurs une surveillance particulière de l'administration.

L'expérience de ces dernières années de non respect des promesses d'amélioration de la situation des abonnés des FAI ne peut qu'amener l'UFC-Que Choisir à une très grande réserve quant à la concrétisation des déclarations d'intention de UPC (NOOS). L'UFC-Que Choisir estime que les opérateurs sont passés maîtres dans l'art de gagner du temps et qu'il est de l'intérêt des consommateurs d'obtenir la reconnaissance de leurs droits et l'indemnisation de leurs préjudices par des actions judiciaires.

Parce qu'aujourd'hui, à défaut de pouvoir unir les consommateurs dans une action de groupe, seule la voie de l'action judiciaire individuelle est ouverte aux victimes, l'UFC-Que Choisir a décidé de faciliter l'accès au juge des consommateurs qui le souhaitent.

Dans cette optique, elle met en ligne sur son site Internet www.quechoisir.org un kit d'explications et de modèles d'actes correspondant aux différentes situations dans lesquelles peuvent être placés les clients et leur permettant de saisir facilement le juge.

Son réseau d'associations locales a en outre toute compétence pour épauler les consommateurs qui souhaiteraient des conseils personnalisés pour accomplir leur démarche auprès de la justice.

Les consommateurs ne doivent pas rester inactifs, dans l'expectative, et attendre encore une indispensable amélioration des pratiques, promise, mais encore largement hypothétique.