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DS DS4 (2021)

Premières impressions

DS Automobiles renouvelle totalement sa routière DS4 en lui offrant un style plus dynamique et, surtout, un niveau d’équipement et de confort digne des meilleures du segment. Tatillon, on regrettera de petits défauts d’ergonomie et un prix élevé.

DS Automobiles, qui ne proposait encore que deux modèles en 2020, se relance cette année avec la commercialisation au printemps de la DS9 et, à présent, de la nouvelle DS4. Un pari important car la version de 2011, légèrement restylée en 2014, n’avait pas séduit la clientèle haut de gamme exigeante à laquelle elle était destinée et DS avait dû stopper sa commercialisation en 2018. Après trois ans d’absence, la DS4 revient donc mais, cette fois, elle dispose d’arguments très convaincants, à commencer par une finition et une qualité de fabrication dignes des meilleures routières et notamment des allemandes, souvent considérées comme les références du segment. D’ailleurs, comme pour mettre toutes les chances de son côté, DS Automobiles a décidé de fabriquer sa nouvelle voiture en Allemagne et elle sortira des chaînes de l’usine d’Opel (1) de Rüsselsheim. Plutôt ironique, quand DS Automobiles joue la carte du made in France et que les appellations commerciales font la part belle aux places et rue de Paris : Bastille, Trocadéro et Rivoli.

À gauche la DS4 version 2015, à droite celle de 2021.

Qualité de vie à bord

L'habitacle de la nouvelle routière de DS est très bien fini.

L’intérieur de la nouvelle DS4 fait plutôt bonne figure et l’impression de qualité domine grâce au design très épuré de la planche de bord où rien ne dépasse. Le constructeur a même fait disparaître les aérateurs centraux en les intégrant dans la barre en aluminium qui longe la planche de bord. Cette même barre reçoit des touches de commande très agréables à manipuler ainsi que deux boutons pour le réglage du débit d’air pour le conducteur et le passager. Petit défaut, les pictogrammes indiquant la fonction de ces touches ne sont pas toujours correctement lisibles et, selon la luminosité ambiante, il est impossible de les déchiffrer.

Le nouvel écran central est, quant à lui, enfin à la hauteur de ceux que l’on trouve dans la catégorie. Et quel plaisir de voir une carte de navigation qui peut occuper toute la largeur de la surface ! La lisibilité de la carte et des indications s’en trouve nettement améliorée par rapport à la précédente génération. L’ergonomie progresse également avec la présence d’un pad placé sur la console centrale. Il faudra un peu d’habitude pour se familiariser avec son utilisation (il se gère un peu comme un écran de smartphone) mais une fois apprivoisé, il permet d’accéder simplement à toutes les fonctions multimédias. L’autre point positif, c’est l’écran désormais placé en hauteur qui devient plus facilement lisible sans que le conducteur n’ait à quitter les yeux de la route. Le constat est le même au niveau du volant qui s’avère sobre et pas trop surchargé de commandes. Ainsi, à gauche on trouve ce qui a rapport à la conduite (régulateur/limiteur de vitesse, réglage de la distance avec le véhicule qui précède…) et à droite ce qui concerne la radio et le téléphone. Notons une petite mesquinerie du constructeur avec un toit ouvrant proposé en option à 950 € mais dont l’obturateur n’est pas électrique.

L'écran de navigation est enfin digne du segment mais l'affichage tête haute manque parfois de clarté.

L’espace habitable est appréciable et la sensation d’espace est très bonne. À l’avant comme à l’arrière, aucun problème pour se sentir à l’aise. La largeur de la voiture est plutôt bonne et tout le monde voyagera dans de bonnes conditions. On regrette que les rangements ne soient pas très volumineux, à défaut d’être très pratiques comme la boîte tout en profondeur ou les rangements de portières assez exigus. Vu le style de la voiture, la visibilité vers l’arrière est aussi limite et les aides au stationnement seront incontournables pour manœuvrer sans difficulté.

À l'arrière, des places larges et confortables.

Au volant

Si le constructeur a annoncé l’abandon des motorisations thermiques à partir de 2024, la DS4 bénéficie encore d’un choix assez varié de moteurs, sachant que tous seront obligatoirement associés à une boîte de vitesses automatiques EAT8. Si pour son début de carrière, les motorisations essence PureTech 225 ch et hybride E-Tense 225 ch ainsi qu’un diesel sont privilégiées, trois autres moteurs seront proposés : un essence de 130 ch, un de 180 ch et un diesel de 130 ch. Nous avons pris le volant de la version hybride qui devrait, selon le constructeur, représenter plus de 50 % des commandes.

Le moteur à essence hybride de 225 ch s'est avéré performant et sobre.

Sur la route, le premier constat concerne la consommation maîtrisée. Nous sommes en effet partis avec une batterie chargée à 100 %, en sélectionnant le mode hybride, celui où l’électronique s’occupe de tout. Après 140 km, la batterie était totalement déchargée et la consommation s’est établie, selon l’ordinateur de bord, à 6,3 l/100 km. C’est plutôt pas mal au regard des dimensions de la voiture. Mais attention, avec un réservoir réduit à seulement 40 litres, l’autonomie de cette version hybride ne dépassera pas les 600 km. La batterie a ensuite rendu l’âme après seulement 40 km en roulage en mode 100 % électrique (mode imposé via le bouton de sélection ad hoc). C’est un peu juste d’autant que nous avions adopté une conduite très calme.

Sur la route, nous avons véritablement apprécié le confort de conduite et le silence de fonctionnement. Les suspensions filtrent très bien toutes les irrégularités de la route et, malgré les jantes de grand diamètre, les défauts ne sont pas retransmis aux occupants. La voiture s’est montrée très agile et facile à manœuvrer en toutes circonstances.

Sécurité

Conçue sur la plateforme EMP2, comme d’autres modèles du groupe PSA, la nouvelle DS4 reçoit des équipements dernier cri, que l’on ne trouve pas forcément chez les concurrentes. Par exemple l’airbag central entre les places avant, les airbags frontaux, latéraux et rideaux aux places avant et rideaux aux places arrière, l’alerte active de franchissement involontaire de ligne, l’allumage automatique des feux ou même les projecteurs et feux diurnes à LED. Autant de systèmes disponibles dès le premier niveau de finition, ce qui devrait permettre à la voiture d’obtenir un bon score sur la partie sécurité lors de son crash test Euro NCAP.

La DS4 en résumé

La nouvelle DS4 est une voiture bien née et fera oublier facilement la précédente génération. Son niveau de finition, sa qualité de fabrication et son confort de roulage la placent idéalement face à la concurrence d’outre-Rhin. Les Audi A3 Sportback, BMW Série 1 ou encore Mercedes Classe A n’ont qu’à bien se tenir et la française leur tient la dragée haute en termes de comportement et de confort de conduite. Côté tarifs, c’est aussi à son avantage. Proposée à partir de 38 200 €, elle est plus abordable qu’une Classe A 250e Style Line qui s’affiche à 41 599 €. Toutefois, il faudra bien faire attention à comparer les modèles à équipements équivalents car, chez les deux, beaucoup sont en option.

Les +

  • Qualité de fabrication
  • Silence de fonctionnement
  • Agrément moteur
  • Ergonomie en progrès

Les –

  • Autonomie en mode électrique
  • Volumes de rangement moyens


(1) Opel a été racheté par PSA en 2017 et, depuis, intégré au groupe Stellantis qui se compose des marques Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS Automobiles, Fiat, Jeep, Lancia, Maserati, Opel/Vauxhall, Peugeot, RAM.

 

Yves Martin

Yves Martin

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