ACTUALITÉ
Nouvelle DS5

Premières impressions

Fleuron de la récente marque DS, émanation de Citroën, la nouvelle DS5 est plus confortable et se modernise en adoptant un système de communication complet géré par un nouvel écran tactile. Elle reçoit aussi de nouveaux moteurs qui, eux, ne lui rendent pas toujours service.

La nouvelle DS5 est la première véritable berline de la récente marque DS née il y a déjà un an, mais néanmoins opérationnelle seulement cette année avec la création de son réseau de réparateurs et des services administratifs, commerciaux et de communication. Mais, à défaut d’être entièrement nouvelle, la DS5 adopte de nouvelles motorisations, bénéficie d’un subtil restylage extérieur, notamment au niveau de sa face avant, et reçoit une console centrale légèrement modifiée et désormais dotée d’un écran tactile.

Qualité de vie à bord

À l'intérieur, les changements concernent surtout la console centrale.

L’habitacle de la nouvelle DS5, très accueillant, reçoit des matériaux d’une très grande qualité et très bien assemblés. On y retrouve les commandes « type aviation »  caractéristiques de la routière qui ne changent pas et qui, une fois que l’on en a mémorisé les rôles, s’avèrent pratiques à l’usage. Un coup d’œil plus approfondi nous fera découvrir les menus changements au niveau de la console centrale et la série de boutons qui a pris place sous l’écran. C’est d’ailleurs ce dernier qui constitue la principale nouveauté de l’habitacle en devenant tactile. Bien que sa taille, 7 pouces, ne soit pas ridicule, nous aurions toutefois apprécié qu’il soit un peu plus grand pour une meilleure facilité d’utilisation. Et cela d’autant plus qu’il permet de gérer la nouvelle fonction Mirror Link (baptisée New Mirror Screen chez DS) que propose désormais la voiture et qui permet de profiter des applications de son smartphone sur l’écran.

Le nouvel écran tactile est un peu juste en taille.

Si l’on se sent vraiment bien dans cet intérieur, deux défauts nous ont néanmoins marqués. Le premier est la taille ridicule et la forme peu pratique de la boîte à gants : impossible d’y ranger plus qu’un étui à lunettes et une boîte d’ampoules ! Heureusement, le rangement sous l’accoudoir central et ceux situés au niveau du toit et dans le coffre (facilement modulable et d’une bonne capacité) permettent de se vider les poches. Le deuxième reproche est le système de navigation d’un autre temps, indigne d’une voiture qui se veut aussi prestigieuse. Les annonces vocales sont imprécises et peu pertinentes, l’affichage est très moyen et les zooms automatiques peu efficaces pour la lisibilité. Un héritage de Citroën regrettable dont nous jugions le système de navigation peu efficace lors de notre test de systèmes embarqués. Pour le reste, pas de changements. Les passagers pourront voyager dans un grand confort, même si les sièges avant auraient gagné à disposer d’un peu plus de maintien en latéral.

Grand confort des sièges arrière.

Au volant

Le nouveau moteur THP 165.

Si les nouveautés d’ordre esthétique sont plutôt minces, c’est sous le capot qu’on trouve les choses les plus intéressantes. La DS5 reçoit en effet un panel de nouvelles motorisations, en essence comme en diesel. Pour la première catégorie, le 1.6 THP 165, associé à la récente boîte automatique du groupe PSA, l’EAT6, n’est désormais soumis qu’à un malus de 150 € (contre 2 200 € pour l’ancien THP 155 BVA6 qu’il remplace). Fin 2015, la DS5 pourra recevoir un 1.6 THP 210 à boîte manuelle de 210 ch. Mais là, le malus écologique passera à 1 600 € !

Côté diesel, aucune motorisation n’est pénalisée et l’hybride4, toujours présente, permet même de percevoir un bonus de 2 000 €. La nouvelle DS5 adopte donc les dernières générations de motorisations Diesel BlueHDi de 120 ; 150 ou 180 ch. Nous avons pris en main le modèle 150 ch, celui qui devrait représenter le plus gros des ventes de la routière de DS. Un bloc qui nous a séduits sur la route par sa souplesse et son répondant mais qui s’est révélé terriblement bruyant, que ce soit au ralenti ou lorsque l’on monte en régime. Le constructeur doit revoir sa copie à ce niveau et ne pas hésiter à ajouter un peu d’insonorisant sous le capot.

Ce moteur était associé à la boîte de vitesses mécanique qui s’est montrée agréable et précise à utiliser. Sur route, la voiture s’est avérée agile et agréable. La DS5 est d’ailleurs équipée de liaisons au sol modifiées qui améliorent sensiblement le confort. Ainsi, les nouveaux amortisseurs sont moins brusques et gèrent beaucoup mieux les défauts de la route. Appréciable sur les routes pavées ou sur des ralentisseurs. En ville, la visibilité reste moyenne vers l’arrière et les manœuvres devront être réalisées avec prudence. Un inconvénient que nous soulevions déjà lors de notre première prise en main de la DS5 en 2012.

Sécurité

Déjà bien équipée auparavant, la nouvelle DS5 voit quand même ses équipements de sécurité améliorés avec l’apparition du système de surveillance d’angle mort (SAM). La voiture dispose également de l’alerte de franchissement involontaire de ligne à caméra (AFIL), de la commutation automatique des feux de route, des projecteurs directionnels, de l’éclairage statique d’intersection, de l’aide au démarrage en côte, du contrôle de trajectoire, d’un anti-patinage, de la caméra de recul, et de la vision tête haute. Au total, pas moins de 10 équipements de sécurité  sont proposés sur la voiture.

La nouvelle DS5 en résumé

Les modifications apportées à la DS5 ont le mérite d’exister mais certains défauts auraient mérité d’être corrigés, notamment le manque d’insonorisation de son diesel 150 ch. Pour autant, la voiture se révèle conforme aux attentes en affichant un excellent niveau de fabrication et fera enfin la différence en termes de prix. En effet, une DS5 BlueHDi 150 Sport Chic (40 350 €) se place en deçà d’une BMW Série 3 318d Luxury (41 400 €), d’une Audi A4 2.0 TDI Ambition Luxe (42 580 €) ou encore d’une Mercedes Classe C 220d Ligne Executive proposée à 43 350 €.

Les +

Qualité de fabrication

Confort

Tenue de route

Ligne originale

Les -

Moteur Diesel bruyant

Défauts d’ergonomie

Boîte à gants ridicule

Visibilité moyenne

Yves Martin

Yves Martin

Rédacteur

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