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Ondes radioélectriques

Les objets connectés devront afficher leur DAS

L’obligation d’affichage du DAS (débit d’absorption spécifique) s’élargit. Jusqu’ici réservée aux téléphones mobiles, elle concerne depuis le 1er juillet tous les équipements radioélectriques ayant vocation à être portés près du corps et qui émettent plus de 20 mW. Cette valeur exprime, en W/kg, le niveau des radiofréquences émises lorsque l’appareil fonctionne à pleine puissance.

Les smartphones ne sont plus les seuls à chercher le réseau mobile : les tablettes et les montres connectées, les PC portables et certains routeurs possèdent désormais fréquemment une connexion aux réseaux 3G ou 4G via une carte SIM intégrée. Comme les smartphones, ces équipements ont vocation à être utilisés près de la tête, tenus en mains ou portés près du corps. L’ANFR (Agence nationale des fréquences) souhaite donc que les consommateurs disposent du même niveau d’information concernant leur DAS (débit d’absorption spécifique). Depuis le 1er juillet (1), les fabricants d’équipements émettant plus de 20 mW et qui ont vocation à être utilisés à 20 cm maximum de l’utilisateur sont tenus de mentionner ce DAS dans la notice, ainsi que dans leurs publicités. Les distributeurs devront aussi afficher cette valeur sur les lieux de vente. Cette nouvelle réglementation concerne également les PC et les tablettes qui ne se connectent à Internet qu’en Wi-Fi, les téléphones sans fil DECT, les casques de moto connectés ou encore les radiocommandes de drones. « Les évolutions technologiques des objets connectés pourront conduire à étendre la liste aux casques de réalité virtuelle, aux lunettes connectées, aux écouteurs et casques sans fil », prévient l’ANFR dans son communiqué.

En revanche, sont exclus les lave-linge et téléviseurs connectés ou encore les box Internet, qui n’ont pas vocation à être utilisés à moins de 20 cm du corps humain.

Pour rappel, le DAS mesure le niveau d’exposition des utilisateurs aux ondes radioélectriques. En Europe, il ne doit pas dépasser 2 W/kg au niveau de la tête et du tronc, et 4 W/kg au niveau des membres. Le sujet est sensible, la méthodologie de mesure sévère : lors de la mesure, l’appareil doit émettre à sa puissance maximale, de manière continue, durant 6 minutes. Dans la réalité, les smartphones et les autres appareils n’émettent ainsi que lorsqu’ils ont du mal à trouver du réseau (les DAS affichés sont donc rarement atteints dans les faits). L’ANFR a d’ores et déjà prévenu qu’elle procédera régulièrement à des contrôles, comme elle le fait déjà pour les smartphones. Il est d’ailleurs fréquent qu’elle épingle les fabricants, sommés de conformer leurs appareils. Une mise à jour logicielle permet en effet de régler le problème.

Les trois types de DAS

1. DAS tête
Limite : 2 W/kg
Il reflète l’usage du téléphone à l’oreille, en conversation vocale. Cette valeur DAS doit être mentionnée dans le manuel du smartphone et toutes les publicités.

2. DAS tronc
Limite : 2 W/kg
Il représente les émissions du téléphone porté près du tronc, dans une poche de veste ou un sac. Les constructeurs doivent démontrer qu’ils respectent la limite. En 2016, la loi s’est durcie : le DAS est mesuré avec le smartphone situé à 5 mm au maximum de l’utilisateur, contre 25 mm auparavant.

3. DAS membre
Limite : 4 W/kg
Il correspond à l’émission du smartphone plaqué contre un membre (tenu en main ou glissé dans la poche de pantalon).

 (1) Entrée en application du décret n° 2019-1186 du 15 novembre 2019 relatif à l’affichage du DAS des équipements radioélectriques.

Camille Gruhier

Camille Gruhier

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