par Yves Martin
par Yves Martin
Des évolutions sans révolution. C’est le résumé de l’arrivée de la nouvelle compacte de Peugeot, la 308. Malgré quelques changements esthétiques et des mécaniques revues, les défauts d’ergonomie persistent et, pour l’électrique, les performances de charge restent moyennes.
Les modèles de Peugeot 308 se suivent et se ressemblent. Commercialisée depuis 2021, la troisième génération de la compacte arrive aujourd’hui dans une version restylée qui arbore quelques légers changements esthétiques notamment à l’avant avec une calandre revue, des blocs optiques affinés et des feux de jour qui adoptent trois griffes, signe distinctif des derniers modèles de la marque. En revanche, et c’est bien dommage, rien ne change vraiment à bord.
Nous étions impatient de nous installer à bord de la nouvelle 308 pour, enfin, apprécier un poste de conduite plus ergonomique. Raté. Le poste de conduite composé d’un petit volant, somme toute agréable à l’usage, associé à l’i-Cockpit cher au constructeur, reste encore et toujours perfectible ! Pas de chance en effet pour nous car la partie haute du volant cache le bas du combiné d’instruments. À moins de monter le siège le plus haut possible et de descendre le volant le plus bas possible (donc une position de conduite absolument inconfortable), il est impossible de lire l’ensemble des indications affichées en face de soi. Dommage car sur les finitions haut de gamme, le combiné propose désormais un affichage en 3D assez lisible et très moderne. Concernant l’écran central, rien ne change. Idem pour l’habitabilité et le volume de chargement.
Peugeot propose tous les types de motorisations sur la nouvelle 308 : électrique, hybride rechargeable, hybride (mild-hybrid) et diesel (qui arrivera vers la fin du premier semestre 2026). Cette nouvelle 308 peut donc recevoir un bloc micro-hybride de 145 ch doté de la transmission automatique e-DSC6 à 6 rapports. Cette motorisation se compose d’un moteur thermique essence 3 cylindres 1.2 turbo de 100 ch associé à un petit moteur électrique 48 V de 28 ch et alimenté par une batterie lithium-ion de 0,9 kWh. Le diesel 1.5 BlueHdi de 130 ch sera associé à la transmission automatique EAT8.
Les plus gros changements concernent les versions électrifiées. Par exemple, l’hybride rechargeable de 195 ch est composée d’un bloc à 4 cylindres 1.6 turbo essence de 150 ch et d’un moteur électrique de 125 ch alimenté par une batterie de 17,2 kWh (au lieu de 11,3 kW auparavant). Une combinaison qui permet de parcourir 85 km en mode électrique (contre 60 km avec la version précédente). De son côté, le nouveau moteur électrique de 115 kW (156 ch) ‒ fabriqué en France dans l’usine de Trémery, en Moselle, jusqu’alors dédiée à l’assemblage des moteurs thermiques ‒ offre un couple de 270 Nm et est associé à une batterie de 58,3 kWh (55,4 kWh utiles contre 51 kWh avant) qui fonctionne sous 400 V. L’autonomie est désormais portée à 450 km (selon les données officielles du cycle mixte WLTP), ce qui représente un progrès de 34 km par rapport aux modèles précédents. Le gain est essentiellement dû au travail effectué sur l’efficience de la batterie et place la 308 dans la bonne moyenne du segment comme avec la Renault Megane E-Tech (bien que cette voiture soit considérée comme un SUV) qui propose 450 km ou 470 km d’autonomie. Lors de notre parcours d’essai de quelque 150 km, la consommation moyenne affichée au tableau de bord sera de quasiment 20 kWh/100 km (contre 15,3 kWh/100 km annoncés par le constructeur). Soit une autonomie globale dans ces conditions d’environ 310 km. Pourtant, cette performance a été réalisée avec le mode éco engagé et sur des routes mixtes alliant voies limitées à 110 km/h et routes de campagne.
Dommage que rien ne change du côté de la recharge. La voiture possède toujours un chargeur embarqué d’une puissance de seulement 11 kW. Idem concernant la charge rapide qui est toujours limitée à 100 kW, c’est moins que beaucoup de modèles électriques du même segment comme la Hyundai EV4 qui accepte 128 kW. Depuis une borne publique de 100 kW, il est possible de passer de 20 % à 80 % de charge en 32 min. En comparaison, une Mercedes CLA, certes beaucoup plus chère (de 20 000 € tout de même), demande seulement 22 min pour passer de 10 % à 80 %. Le freinage régénératif peut être régulé selon 3 niveaux grâce aux nouvelles palettes situées derrière le volant : celle de gauche l’augmente alors que celle de droite le diminue.
Côté conduite, il n’y a aucun changement, et c’est tant mieux, le comportement est toujours aussi agréable offrant un excellent compromis entre dynamisme et confort.
| Hybrid 145 ch e-DCS6 | Plug-in Hybrid 195 ch e-DCS7 | Électrique | |
| Puissance | 145 ch | 195 ch | 156 ch |
| Émissions de CO2 | 107 à 113 g/km | 50 à 53 g/km | - |
| Capacité de la batterie | - | - | 55 kWh |
| Style | 33 400 € | - | 42 600 € |
| Allure | 35 250 € | 42 400 € | 44 000 € |
| GT | 37 850 € | 45 200 € | 46 350 € |
| GT Exclusive | 39 150 € | 46 800 € | 47 950 € |
| Hybrid 145 ch e-DCS6 | Plug-in Hybrid 195 ch e-DCS7 | Électrique | |
| Puissance | 145 ch | 195 ch | 156 ch |
| Émissions de CO2 | 107 à 113 g/km | 50 à 53 g/km | - |
| Capacité de la batterie | - | - | 55 kWh |
| Style | 34 400 € | - | 42 600 € |
| Allure | 36 250 € | 43 400 € | 44 000 € |
| GT | 38 850 € | 46 200 € | 46 350 € |
| GT Exclusive | 40 150 € | 47 800 € | 47 950 € |
Si elle conserve ses très bonnes qualités routières, l’une des mieux placées dans ce domaine de son segment, la nouvelle Peugeot 308 aurait gagné à corriger ses petits défauts d’ergonomie. Les évolutions des moteurs la rendent encore plus intéressante à conduire. Dommage que ses tarifs la placent parmi les plus chères du segment avec un prix qui débute à 33 400 €. En comparaison, une Volkswagen Golf 8 est vendue 2 500 € de moins. Et si la tendance s’inverse avec la motorisation hybride rechargeable, l’allemande est nettement mieux-disante en termes d’autonomie en mode électrique. Du côté des modèles électriques, alors que la Peugeot débute à 43 400 €, une Kia EV4 ne demande que 38 290 € a minima. Mais si cette dernière possède une motorisation plus efficiente, elle est moins agréable à conduire que la 308.
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Yves Martin
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