ACTUALITÉ
Skoda Fabia

Premières impressions

La quatrième génération de la Skoda Fabia est entièrement nouvelle et progresse sur tous les tableaux : niveau d’équipement, tenue de route, ou encore habitabilité et qualité de fabrication. Mais le prix suit la même tendance…

Skoda, constructeur d’origine tchèque, dans le giron du groupe Volkswagen depuis 1991, a été, sur les six premiers mois de 2021, la 7e marque européenne de voitures en chiffres de ventes, juste derrière Mercedes et devant Audi. Avec la quatrième génération de sa citadine (la première est apparue en 1999), la Fabia, Skoda entend asseoir sa performance en présentant un modèle renouvelé de fond en comble. En utilisant la plateforme des Volkswagen Polo et Seat Ibiza, la voiture grandit de 11 cm, son empattement prend 9 cm (au bénéfice d’un habitacle plus spacieux) alors qu’elle s’abaisse de 8 cm, ce qui lui confère un style plus moderne et plus dynamique.

Qualité de vie à bord

La qualité de fabrication est bonne malgré l'utilisation exclusive de matériaux durs.

L’intérieur de la nouvelle Fabia n’a rien à voir avec celui de la précédente version et se modernise, tout en restant très sobre. La qualité de fabrication est d’un assez bon niveau, même si tous les matériaux utilisés sont durs et pas vraiment agréables au toucher. À notre avis, ceux utilisés pour les contre-portes pourraient même se montrer un peu sensibles aux rayures : attention donc au vieillissement de ces parties. Mais, visuellement, le résultat est plutôt convaincant et le bandeau coloré qui traverse la planche de bord apporte une touche de modernité.

L’intérieur fait aussi la part belle au numérique et le combiné d’instruments peut désormais être digital (de série sur la version haut de gamme Style). Il offre ainsi la possibilité de choisir le type d’affichage entre des compteurs classiques et la carte de navigation, par exemple. Cette dernière nous a toutefois causé quelques soucis lors de notre prise en main, nous obligeant à faire plusieurs demi-tours pour reprendre la bonne route. Des erreurs de guidage d’autant plus étranges que, renseignement pris, toutes les voitures de notre séance d’essai n’ont pas connu ce genre de désagrément.

Si la taille de l’écran augmente, la qualité de la navigation reste perfectible.

L’ergonomie générale progresse également et la prise en main de la Fabia est assez rapide.

L’habitabilité à l’avant est bonne, mais c’est surtout à l’arrière que les progrès se font sentir. Grâce à l’empattement allongé, les passagers arrière disposent de suffisamment de place pour leurs jambes. Toutefois, si deux occupants voyageront dans d’excellentes conditions (bien que l’assise soit un peu ferme), s’ils s’installent à trois, la largeur risque de manquer malgré un espace aux coudes augmenté de 3 cm.

C’est aussi et surtout en termes de volume de coffre que la Fabia se démarque de la concurrence. Avec un volume de chargement atteignant désormais les 380 l, elle bat tous les records de la catégorie. En comparaison, une Renault Clio plafonne à 340 l alors qu’une Polo dispose de 351 l.

Les places arrière sont acceptables pour 2 personnes.

Au volant

Sous le capot, il n’y a pas vraiment de grande surprise : on retrouve des blocs à 3 cylindres à essence déjà utilisés dans d’autres marques du groupe Volkswagen. En revanche, pas de moteur électrifié et encore moins d’hybride rechargeable ou d’électrique. On peut disposer d’un bloc 1.0 MPI de 65 ch (nous ne l’avons pas conduit, mais cette version sans turbo semble trop juste pour un usage agréable) ou de 80 ch, ou d’un bloc 1.0 TSI de 95 ch ou 110 ch, ce dernier pouvant être associé à une boîte de vitesses automatique à double embrayage DSG7. Nous avons pris le volant d’une version TSI 110 avec boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, une combinaison qui devrait représenter le plus gros des ventes.

Premier constat : le manque de nervosité à bas régime avec obligation de rétrograder pour disposer d’une accélération acceptable. Ainsi, en dessous des 2 000 tr/min, pas la peine de tenter un dépassement, et mieux vaut anticiper en descendant au moins un rapport pour réaliser la manœuvre sans mauvaise surprise. Au-delà de ce régime critique, tout se passe bien et le moteur répond parfaitement aux demandes. Il le fait même de façon agréable et très silencieuse (l’insonorisation est une autre évolution notable de la nouvelle Fabia).

Le moteur essence de 110 ch est agréable mais manque de peps à bas régime.

Sur des routes de campagne, avec des traversées de village, notre consommation était de moins de 6 l/100 km (5,8 exactement), ce qui est raisonnable, sans plus.

En adoptant une nouvelle plateforme, la Fabia offre un comportement routier agréable, sûr et efficace. Les suspensions officient très bien même si, lorsque la route est en mauvais état, elles peuvent engendrer des soubresauts désagréables et même un peu de tangage dans le pire des cas. La direction est assez bien assistée et précise, et le conducteur ressent de bonnes sensations au volant. En ville, la large surface vitrée offre une bonne visibilité périphérique qui permet de bien appréhender le gabarit de la voiture.

L'ancienne Fabia (à gauche) et la nouvelle.

Sécurité

Dans le domaine de la sécurité, les évolutions de la nouvelle Fabia sont très importantes. La voiture fait un véritable bond technologique et reçoit nombre d’aides à la conduite. Nous pouvons citer le régulateur de vitesse adaptatif, le système de maintien dans la file, le freinage automatique d’urgence, le freinage automatique anti-multicollisions, le détecteur de fatigue et d’angle mort, l’alerte de véhicule en sortie de stationnement… La sécurité passive n’est pas non plus en reste avec une structure renforcée d’une part et la présence de 9 airbags de l’autre. De quoi assurer un très bon niveau de protection des occupants.

La nouvelle Fabia peut recevoir jusqu'à 9 airbags.

La Skoda Fabia en résumé

C’est une évidence : c’est le jour et la nuit entre la nouvelle et l’ancienne Fabia. La citadine mouture 2021, dont les livraisons débutent mi-octobre, est en effet très bien équipée et reçoit tout ce qui se fait de mieux en matière d’aide à la conduite. Il est même possible de contrôler certaines fonctions du véhicule à l’aide de l’application Skoda Connect via un smartphone (vérifier si le véhicule est fermé, le localiser, connaître le niveau de carburant…). Cela la place au-dessus de beaucoup de concurrentes moins modernes. Mais tout se paie. Les tarifs progressent sensiblement et, si on occulte le moteur de 65 ch qui, sur le papier, ne présente que peu d’intérêt, les prix débutent à 17 230 € et grimpent à 24 370 €. Des tarifs très proches de ceux de la Polo, mais plus élevés que ceux pratiqués par les françaises Peugeot 208 et Clio.

Les +

  • Habitabilité
  • Volume de coffre
  • Niveau d’équipement
  • Qualité de fabrication
  • Tenue de route

Les -

  • Suspensions perfectibles
  • Prix en hausse
  • Plastiques durs et sensibles aux rayures
  • Comportement du moteur 110 ch sous les 2 000 tr/min

 

Yves Martin

Yves Martin

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