ACTUALITÉ
Citroën C5 Aircross

Premières impressions

Citroën continue la refonte de sa gamme avec le C5 Aircross, un SUV massif et imposant. D'un confort quasi exemplaire, il pèche cependant par une visibilité moyenne et une ergonomie perfectible.

Depuis la mise en ligne de cette première impression, nous avons testé sur circuit la Citroën C5 Aircross BlueHDi 180 S&S EAT8 

Vendu depuis presque un an en Chine, le nouveau SUV de Citroën, le C5 Aircross, arrive en Europe et sera disponible dès janvier en France. Qu’on ne s’y trompe pas, en adoptant un style trapu, le SUV paraît plus gros qu’il ne l’est en réalité. À peine plus grand qu’un C4 Spacetourer, le C5 Aircross a pour concurrents les Hyundai Tucson, Renault Kadjar (dont nous prendrons en main la version restylée début décembre) ou encore le Volkswagen Tiguan.

Qualité de vie à bord

Une planche de bord de très bonne facture.

À l'intérieur, on retrouve le style des modèles récents de Citroën, comme la dernière C4 Cactus présentée début 2018. La réalisation de la planche de bord du C5 Aircross est de très bonne facture. Impossible à l’œil nu de se rendre compte de l’omniprésence de matériaux durs. Ces derniers sont en effet très bien ajustés, d’un bel effet visuel et même agréables au toucher. Il faudra vraiment taper dessus pour se rendre compte qu’ils sonnent un peu creux. En outre, les parties où reposent les bras ou les coudes (poignées de portes, accoudoirs, revêtements de portes…) sont, elles, bien rembourrées. L’ambiance intérieure est très agréable et donne une bonne impression de qualité. Dommage que certains défauts d’ergonomie viennent noircir un peu le tableau. À commencer par les commandes de chauffage/climatisation, de la radio, du téléphone, etc., qui ne sont accessibles que depuis l'écran tactile. Franchement pas pratique si l’on souhaite modifier un de ces paramètres quand la navigation est en fonction. On n’a alors d’autre solution que de quitter la carte pour afficher le menu souhaité. De même, la commande du régulateur de vitesse est littéralement cachée derrière le volant et le conducteur va passer un moment avant d'en maîtriser le fonctionnement, en tâtonnant à l’aveugle.

Parmi les défauts : la commande du régulateur de vitesse peu accessible et la boîte à gants dont l’espace est plus que restreint.

Côté rangements, l'habitacle de la C5 Aircross offre du bon et du mauvais. Si on apprécie le généreux espace proposé sous l’accoudoir central, on regrette la forme peu pratique et même biscornue de la boîte à gants. Heureusement, question volume, le C5 Aircross se rattrape avec son coffre particulièrement intéressant. C’est d’ailleurs l'un des plus volumineux de son segment avec un volume de chargement de 580 litres, allant jusqu’à 1 630 litres une fois les sièges arrière repliés. À noter qu’ils sont totalement identiques et indépendants mais aussi qu'ils peuvent coulisser sur 15 cm afin de privilégier soit l’espace pour les jambes des passagers arrière, soit le volume de coffre.

Au volant

Nous avons conduit le SUV avec deux motorisations, une essence et une diesel, toutes deux d'une puissance de 180 ch (les versions essence et diesel de 130 ch arriveront un peu plus tard), associées à la boîte automatique EAT8. Le diesel s'est montré un peu plus vif lors des démarrages grâce à son couple plus important et disponible à un plus bas régime. Cependant, l'essence se démarque par un meilleur agrément sonore et des vibrations moins importantes lors des montées en régime. Sinon, les deux blocs se sont montrés tout aussi agréables l'un que l'autre. Dans tous les cas, les dépassements sont faciles et rapides. Même au niveau de la consommation, les deux moteurs se valent. L'ordinateur de bord nous a en effet indiqué une consommation moyenne de 8,4 litres aux 100 km pour l'essence et de 7,8 l/100 km pour le diesel. Et cela bien sûr sur le même type de trajet composé de routes sinueuses et de voies rapides.

Sur chemins cabossés, les suspensions s’avèrent très efficaces.

Sur route, le C5 Aircross s'est montré particulièrement confortable grâce à une excellente filtration des défauts de la route. Une qualité d’amortissement que l’on doit au montage en série des suspensions avec « butées hydrauliques progressives » qui assurent une meilleure absorption des chocs. Ainsi, même sur des routes très cabossées ou des chemins de terre, les passagers sont bien lotis et ne seront pas secoués. Le confort est en outre accentué par la présence de sièges agréables qui assurent aussi, pour les finitions les plus haut de gamme, un très bon maintien latéral. Enfin, nous avons apprécié le silence qui règne à bord, mais précisons toutefois que nos versions disposaient du vitrage avant feuilleté acoustique (uniquement disponible sur la finition Shine).

Autant le C5 Aircross nous a convaincu en dehors des villes, autant il s’est montré moins agréable en zone urbaine. En effet, il souffre d’une visibilité globale assez moyenne, que ce soit vers l'avant ou l’arrière. Ainsi, le capot très haut et plat gêne sensiblement la vision vers les angles et empêche le conducteur de voir ce qui se passe à proximité de son pare-chocs avant. Quant à l'arrière, ce sont les larges montants qui grèvent le champ de vision. Au final, les manœuvres en ville seront pénibles et, surtout, à réaliser avec un maximum d'attention.

Une des limites du C5 Aircross : la visibilité vers l’arrière.

Sécurité

Grâce à sa caméra placée en haut du pare-brise et à son radar intégré dans le bouclier avant, le C5 Aircross dispose de toutes les aides et assistances à la conduite modernes. La version haut de gamme dispose même du régulateur de vitesse adaptatif avec fonction stop & go. Ce système, qui détecte la voiture qui précède, maintient automatiquement la distance de sécurité jusqu'à l'arrêt du véhicule et permet de repartir automatiquement sans action du conducteur. Un équipement très appréciable dans les embouteillages.

Illustration du régulateur de vitesse adaptatif avec fonction stop & go.

Le Citroën C5 Aircross en résumé

Le nouveau SUV de Citroën apporte du nouveau en termes de confort, d’habitabilité et même de style, il dépasse bon nombre de ses concurrents dans ces domaines. En version essence de 180 ch avec boîte automatique EAT8, il est proposé à 36 250 € en finition haut de gamme Shine. Soit autant qu’un Peugeot 3008 Allure utilisant la même mécanique, mais mesurant 5 cm de moins. C’est toutefois moins qu’un Hyundai Tucson 1,6 T-GDi 177 ch Dual Clutch Executive qui s’affiche à 38 400 € ou qu’un Volkswagen Tiguan 2.0 TSI 190 DSG7, certes en version 4 Motion Carat (quatre roues motrices), mais vendu 43 400 €.

Les +

  • Confort
  • Agrément de conduite
  • Moteurs agréables
  • Habitabilité
  • Volume de coffre

Les -

  • Défauts d’ergonomie
  • Visibilité
  • Consommation
Yves Martin

Yves Martin

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