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Free mobile

La location de téléphones dans le collimateur de l’UFC

L’UFC-Que Choisir lance aujourd’hui une action de groupe contre Free mobile avec, en ligne de mire, la facturation par l’opérateur de frais abusifs lorsque les clients rendent le smartphone emprunté par le biais du service de location de Free mobile.

Free mobile n’en a pas fini avec son service de location de téléphone. Après avoir bloqué des milliers de téléphones qu’il considérait comme volés, l’opérateur va devoir faire face à une action de groupe lancée par l’UFC-Que Choisir. À l’origine de cette décision, des témoignages de clients qui affirment s’être vu facturer des frais abusifs après avoir décidé de mettre fin à la location de leur téléphone. Certains d’entre eux ont découvert sur leur compte bancaire un prélèvement de 150 à 250 € au motif qu’ils n’auraient pas renvoyé le téléphone. Pourtant, non seulement le téléphone avait bien été retourné à l’adresse indiquée, mais en plus les clients possédaient la preuve que les services de Free l’avaient reçu, le plus souvent grâce à l’accusé de réception qu’ils avaient en leur possession. Dans d’autres cas, Free avait reconnu avoir reçu le téléphone, mais l’opérateur avait estimé que l’appareil était défectueux et avait facturé d’office jusqu’à 250 € au locataire.

Les clients lésés ont eu beau contester, Free mobile n’a jamais daigné leur rembourser les sommes prélevées sous prétexte que cette possibilité figurait dans les conditions générales du service. La mise en demeure adressée par l’UFC-Que Choisir à l’automne dernier n'a pas non plus fait évoluer la situation.

Objectif : remboursement de toutes les victimes !

Facturer des frais en cas de non-restitution ou de dégradation d’un article loué n’est pas illégal, encore faut-il que le propriétaire du téléphone (en l’occurrence Free mobile) soit capable de prouver le préjudice qu’il subit et la responsabilité du locataire. Or, dans ces cas précis, Free s’est trop souvent contenté d’assurer au client qu’il était dans son droit, sans plus de précision. Dans certains cas, l’opérateur est bien allé jusqu’à faire parvenir à l’abonné une photo d’un téléphone abîmé, sauf qu’il n’était pas possible de savoir s’il s’agissait du bon téléphone et si ces dégâts avaient été causés par le client. Pour couronner le tout, Free a appliqué les mêmes frais pour tous, quelle que soit l’ancienneté du téléphone ou le dommage qu’il était censé avoir subi. Le montant ne variait qu’en fonction du modèle de téléphone. Pourtant, ce genre de frais doit impérativement tenir compte de la vétusté du téléphone.

Face à cette situation, l’UFC-Que Choisir a décidé de lancer une action de groupe à l’encontre de Free mobile. Une assignation a été déposée au tribunal de grande instance de Paris. D’ici quelque temps, un juge statuera sur la responsabilité de Free mobile et, le cas échéant, déterminera le montant de l’indemnisation et précisera les critères à remplir pour prétendre obtenir une réparation dans le cadre de l’action de groupe. À partir de ce moment, les éventuelles victimes pourront se joindre officiellement à la procédure. Si elles remplissent les conditions fixées par le juge, elles pourront toucher l’indemnisation prévue. La procédure risque d’être longue, mais elle sera simple et gratuite.

Cette action de groupe vous intéresse ? Vous souhaitez signaler dès aujourd’hui un problème avec Free mobile ? N’hésitez pas à remplir notre formulaire et à nous raconter ce qui vous est arrivé.

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