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Opel Karl

Premières impressions

Certains parlent de voiture « low cost », Opel lui préfère le terme « rationnel » pour sa nouvelle mini-citadine Karl. Le résultat est pourtant similaire et le modèle le moins cher n’est même pas équipé de la radio. Les autres versions, plus chères, sont nettement plus acceptables.

Test de la Opel Karl

Depuis la mise en ligne de cette première impression, nous avons testé sur circuit la Opel Karl.

Après la nouvelle Corsa commercialisée en début d’année, Opel présente sa mini-citadine, la Karl. Le constructeur allemand dispose ainsi d’une gamme complète de trois petites voitures : la Karl pour les budgets maîtrisés, l’Adam pour ceux qui privilégient le style et la Corsa qui propose un peu plus d’espace.

Qualité de vie à bord

L'assemblage de l'habitacle de la Karl est d'un bon niveau mais les matériaux sont très sensibles aux rayures.

L’intérieur de la Karl est plutôt valorisant malgré l’utilisation de matériaux rigides mais bien assemblés. Pour limiter au maximum les risques d’apparition de vibrations et les défauts d’ajustement, Opel a d’ailleurs conçu la partie supérieure de la planche de bord d’un seul tenant. Le résultat, visuellement parlant, est donc appréciable et flatteur. Mais, si on gratte un peu, au sens propre comme au figuré, on remarque des matériaux très sensibles aux rayures, notamment en partie inférieure de planche de bord et sur les contre-portes, des endroits très sollicités et qui peuvent être agressés par des sacs, des clefs… C’est encore plus flagrant sur la version bicolore proposée de série sur la finition Cosmo Pack que nous avons prise en main. Nous émettons donc des réserves quant à la bonne tenue dans le temps de ces plastiques.

Côté équipements, la version de base Essentia est le parent pauvre de la gamme et fait l’impasse sur la climatisation, les commandes au volant et même la radio. Mieux vaut alors opter au minimum  pour la finition Édition qui propose de série le mode d’assistance de direction City, la climatisation manuelle, le régulateur/limiteur de vitesse, des vitres électriques et la radio intégrant le kit mains libres et la liaison Bluetooth ainsi qu’une entrée auxiliaire et un port USB. Dommage qu’il faille attendre cet automne pour disposer de la nouvelle génération du système multimédia d’Opel, l’IntelliLink. Intégrant Apple CarPlay et Android Auto, le système pourra alors afficher l’intégralité du contenu (applications, musique, répertoire…) de son smartphone pour en gérer les fonctionnalités depuis l'écran tactile.

De même, à cette date sera aussi proposée la fonction Opel OnStar, l’assistant personnalisé de service et de connectivité et qui transforme la voiture en un point d’accès Wi-Fi.

L'accès aux places arrière n'est pas très aisé et les trois occupants seront un peu à l'étroit.

L’habitabilité de la Karl est d’un très bon niveau et permet à quatre personnes de voyager dans de très bonnes conditions. Nous avons particulièrement apprécié la garde au toit importante à l’arrière qui permet de se sentir à l’aise. Mais, sur les versions à 5 places (pour les deux finitions haut de gamme Cosmo et Cosmo Pack), les trois passagers seront un peu à l’étroit en largeur. Reste que l’accès à ces places arrière n’est pas très aisé en raison d’une ouverture de porte un peu étroite. Seuls trois enfants, en âge de se passer de siège auto, ne seront pas trop gênés. L’ergonomie générale de la Karl est appréciable et toutes les commandes tombent bien sous la main. La voiture est facile à apprivoiser et le conducteur n’aura aucun mal à se familiariser avec les différentes fonctionnalités.

Au volant

Le seul moteur disponible sur l'Opel Karl : un trois cylindres essence 1.0 Ecotec.

Au moment de prendre le volant, nous n’avons pas eu à nous poser la question du  choix de la motorisation : la Karl ne peut recevoir qu’un seul et unique moteur à essence. Il s’agit d’un trois cylindres Ecotec de 1 litre de cylindrée (999 cm3 exactement), déjà utilisé par les Corsa et Adam, mais amputé – à regret – de son turbo. Sa puissance culmine alors à seulement 75 ch, pour un couple de 95 Nm. Loin d’être un foudre de guerre, ce moteur est toutefois suffisant pour rouler tranquillement en ville et sur route. Toutefois, dans certaines circonstances, il ne faut pas hésiter à rétrograder pour lui redonner un peu de souffle. En effet, même avec seulement deux adultes à bord, il nous a fallu bien anticiper les dépassements et prendre des précautions pour s’insérer dans le trafic des autoroutes urbaines. Si ce moteur ne brille donc pas par ses performances et cantonnent la Karl à un usage urbain et péri-urbain, nous avons vraiment apprécié son agrément et son grand silence de fonctionnement. C’est d’ailleurs la voiture dans son ensemble qui s’est montrée très agréable à conduire notamment grâce à un confort d’un excellent niveau. Déjà par la très bonne insonorisation, ensuite par des suspensions efficaces qui filtrent bien les irrégularités et les défauts de la route. En ville, de par ses petites dimensions, la Karl est vraiment très maniable et docile à conduire. Même sans le mode d’assistance de direction renforcé (mode City), disponible sur certaines versions, la direction est souple et ne demande pas d’effort pour manœuvrer la voiture.

En outre, la visibilité, assez bonne dans l’ensemble, permettra de bien estimer son gabarit pour éviter les obstacles.

Sécurité

La nouvelle Opel Karl se distingue, sur les finitions haut de gamme, par un équipement technologique assez important et parfois inédit pour ce segment des voitures citadines. Par exemple, elle peut recevoir l’avertissement de franchissement involontaire de ligne ou encore l’éclairage statique d’intersection intégré aux feux antibrouillards avant. De série sur toutes les versions, on trouve six airbags (airbags frontaux et latéraux pour le conducteur et le passager, airbags rideaux avant et arrière), l’ABS, le contrôle de trajectoire, l’antipatinage ainsi que l’aide au démarrage en côte.

L’Opel Karl en résumé

Avec la Karl, Opel joue sur un prix d’appel en dessous des 10 000 €. Mais, à ce prix, il faudra faire l’impasse sur le niveau d’équipement. Mieux vaut opter pour une finition Édition, à 11 790 €, pour disposer du minimum de confort. Dans ces conditions, la Karl se positionne sous une Volkswagen up! 5 portes 1.0 75 Move up (12 940 €) ou une Peugeot 108 1.0 VTi 68 Active (11 850 €) ou même une Renault Twingo 1.0 SCe70 Zen (12 400 €). En termes de tarifs, la Karl s’approche donc plus d’une Hyundai i10 ou d’une Fiat Panda. Mais son confort et certains de ses équipements sont un cran au-dessus.

Les +

  • Confort

  • Insonorisation

  • Niveau d’équipement (version haut de gamme)

  • Vitres arrière entièrement escamotables

Les -

  • Largeur à l’arrière (version 5 places)

  • Matériaux sensibles aux rayures

  • Moteur juste

  • Pas de boîte de vitesses automatique

Yves Martin

Yves Martin

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