ACTUALITÉ
Fiat 500

Premières impressions

À défaut de proposer une Fiat 500 véritablement nouvelle, le constructeur italien a légèrement remanié son modèle vedette en remettant son niveau d’équipement à jour. Mais la petite citadine reste tout de même en dessous de la concurrence dans ce domaine.

Test de la Fiat 500

Depuis la mise en ligne de cette première impression, nous avons testé sur circuit la Fiat - 500 0.9 105 ch TwinAir S&S

Si Fiat promet une nouvelle 500 avec plus de 1 900 modifications, il faut pourtant être un fin connaisseur pour repérer les différences, tant la nouvelle version est proche de l’ancienne. En fait, il s’agirait plutôt d’un restylage. Léger, même. De l’aveu d’un représentant de la marque, il a surtout été question de ne pas trop modifier son modèle star afin de garantir l’affiliation et d’éviter de désorienter les afficionados. Au final, les modifications extérieures concernent exclusivement la face avant avec une nouvelle calandre, des feux antibrouillard redimensionnés et des « moustaches » chromées à chaque extrémité. Pour l’arrière, c’est encore plus discret avec l’apparition de nouveaux feux et d’un bandeau chromé. Les modifications sont à peine plus prononcées à l’intérieur, qui se modernise en adoptant un nouveau système multimédia connecté.

Qualité de vie à bord

L’habitacle de la nouvelle Fiat 500 évolue très peu.

Dans l’habitacle, les changements commencent avec un nouveau volant plus ergonomique et se terminent avec l’écran tactile du système multimédia qui culmine désormais au-dessus de la planche de bord. Ce dernier, d’une taille limite de 5 pouces, aurait toutefois gagné à être orienté vers le conducteur pour faciliter sa programmation. À l’usage, nous avons aussi été déçus par son GPS (fourni par TomTom). Pas tant sur le guidage en lui-même, toutefois, que par son manque de réactivité et son côté « têtu ». En effet, lorsque nous avons rencontré une route barrée en raison de travaux, il nous a constamment obligés à changer de direction pour nous ramener inévitablement sur ce même point infranchissable. Pour arriver à bon port, il nous aura fallu arrêter le guidage puis rouler un peu avant de lancer une nouvelle requête. Pénible.

Le système multimédia offre désormais la possibilité de connecter son smartphone. Le conducteur peut ainsi bénéficier de ses applications favorites mais aussi écouter de la musique via Internet, recevoir des informations d’éco-conduite (application de Fiat gratuite à télécharger), etc.

La finition de la 500 ne progresse pas vraiment : on retrouve des matériaux durs quasiment partout. Heureusement, ils sont bien assemblés et le résultat global est plutôt convaincant. Nous avons tout de même remarqué une véritable amélioration dans cet habitacle, hélas invisible : l’insonorisation a évolué d’une manière très positive. C’était en effet un reproche que nous avions formulé lors du test de la Fiat 500 version 1.3 Multijet.

De petite taille, l'écran tactile aurait gagné à être mieux orienté.

Au volant

Sur la route, la « nouvelle » Fiat 500 ne change pas non plus. Si le constructeur affirme avoir modifié les suspensions, nous n’avons pas vraiment constaté de chamboulement dans son comportement routier. Pire, si cela devait être le cas, le constructeur aurait dû aller plus loin, car les suspensions demeurent bruyantes sur les petits défauts de la route. Ainsi, sur routes pavées, un bourdonnement et des vibrations désagréables remontent dans l’habitacle et deviennent vite agaçants. Heureusement, sur route et lorsque le revêtement est « normal », le confort est appréciable. Nous avons pris en main une Fiat 500 équipée du moteur essence 1.2 de 69 ch. Modifié pour répondre à la norme Euro VI, ce moteur s’est montré agréable sur route, mais un peu moins en ville car, sous les 3 000 tr/min, il manque de répondant pour relancer la voiture. Il est donc obligatoire de rétrograder souvent. C’est d’autant plus dommage que la commande de la boîte manuelle est un peu dure et accrocheuse. Mieux vaut ne pas aller trop vite dans la manipulation du levier, au risque de faire craquer les vitesses.

Le moteur 1.2 de 69 ch se révèle un peu juste sur route.

Côté consommation, lors de notre parcours mixte urbain et interurbain, ce bloc a demandé une moyenne de 7,5 l/100 km. Agréable sur route, la citadine est évidemment très à l’aise en ville où son petit gabarit assure une excellente mobilité. Ses dimensions de lilliputienne et sa direction très assistée avec le mode « City » lui permettent en effet de se faufiler partout. Attention toutefois lors des manœuvres, car la visibilité de trois quarts arrière n’est toujours pas excellente et les nouveaux inserts chromés à l’avant et à l’arrière sont très exposés aux chocs.

La visibilité de trois quarts arrière laisse à désirer.

Sécurité

Côté sécurité, la Fiat 500 nouvelle mouture ne fait pas non plus dans le spectaculaire. Seule nouveauté, elle reçoit désormais sept airbags : conducteur, passager, latéraux pour les deux passagers avant, de toit, plus un pour la protection des genoux du conducteur. En matière de sécurité active, la voiture offre le minimum avec l’ABS avec système EBD (Electronic Brake Distribution), le contrôle de stabilité ESC (Electronic Stability Control), l’antipatinage ASR (Anti Slip Regulation), le Hill Holder pour aider le conducteur dans les démarrages en côte et l’amplificateur de freinage d’urgence HBA (Hydraulic Brake Assistance). En revanche, pas de système de freinage automatique d’urgence en ville ou d’avertissement de franchissement involontaire de ligne comme peuvent le proposer des modèles concurrents comme la nouvelle Opel Karl.

La Fiat 500 en résumé

Même si elle n’est pas vraiment nouvelle, la Fiat 500 se modernise surtout avec l’apparition d’un nouveau système multimédia. Elle conserve un grand capital sympathie et sa ligne en fait un modèle devenu iconique. La bonne nouvelle est que ses prix ne bougent pas ; la gamme s’étend de 12 490 € (500 Pop 1.2 69 ch) à 18 340 € (500 Club Twin Air 105 ch). C’est donc généralement plus abordable qu’une DS3, qu’une Mini ou qu’une Audi A1 dont les prix débutent respectivement à 15 550 €, 17 400 € et 17 700 €. Mais attention à bien comparer le niveau d’équipement technologique, qui est souvent inférieur sur la petite Fiat. De même, si la firme de Turin propose de nombreuses possibilités pour personnaliser sa voiture, il faut faire attention à la facture finale et, surtout, penser à l’éventuelle revente, car il n’est pas certain que tout monde appréciera les choix les plus extravagants.

Les +

Insonorisation

Tenue de route

Comportement routier

Les –

Manque de nervosité du 1.2 69 ch

Commande de boîte de vitesses

Visibilité vers l’arrière

Accès aux places arrière

Yves Martin

Yves Martin

Rédacteur

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