Yves Martin
Renault SymbiozPremières impressions
Captur allongé ou Scenic à moteur thermique ? Difficile de cerner le nouveau SUV de Renault… S’il affiche de grandes qualités routières et une motorisation hybride efficiente, il reste assez cher en attendant l’arrivée de versions plus abordables.
Dans la famille des SUV, je demande le Symbioz… Famille ! Le dernier-né est en effet le 7e SUV de Renault, après le Captur, l’Arkana, le Scenic, l’Austral, l’Espace et le Rafale. Il devient un peu compliqué de s’y retrouver tant le choix est varié, d’autant que ses dimensions sont assez proches de celles d’autres modèles, notamment du Scenic (qui mesure 4,47 m, contre 4,41 m pour le Symbioz). Et si ce dernier n’était en fait qu’une déclinaison thermique du Scenic, aujourd’hui proposé uniquement en électrique ?
Qualité de vie à bord
Très accueillant, l’intérieur du Symbioz dégage une belle sensation d’espace. Les matériaux de qualité offrent un effet visuel agréable. L’ergonomie est bonne et la prise en main est facile. Le grand écran central peut être divisé en plusieurs secteurs afin d’afficher, selon les desideratas, différentes fonctionnalités (radio, navigation, téléphone…). C’est assez pratique. En revanche, ça se complique au niveau du volant, notamment à cause du nombre important de commandes. Certes, cela permet d’agir sur beaucoup de paramètres, mais une certaine habitude est nécessaire pour maîtriser correctement toutes les touches.
Les rangements sont assez nombreux, notamment grâce à l’espace libéré sous la console centrale flottante. Il peut toutefois être délicat de récupérer les objets rangés dans ce recoin peu accessible. La boîte à gants et les bacs de portières sont en revanche pratiques et logeables. L’habitabilité est bonne à l’avant comme à l’arrière, où 2 passagers disposent de suffisamment de place pour leurs jambes. En revanche, le siège du milieu est à réserver à un usage occasionnel.
La banquette coulissante sur 16 cm permet d’ajuster l’espace disponible et de proposer un volume de coffre plus ou moins important (on retrouve ici la modularité des anciennes générations du Scenic). On peut ainsi passer de 492 à 624 l, voire 1 582 l une fois la banquette arrière rabattue. On est toutefois un peu déçu de ne pas disposer d’un plancher plat.
Au volant
Pour l’heure, le Symbioz ne reçoit qu’une seule motorisation : le moteur E-Tech full hybrid 145. Il sera rejoint en 2025 par 2 motorisations mild hybrid qui devraient permettre au constructeur de proposer des versions plus abordables.
Son architecture hybride est dite « série-parallèle », c’est-à-dire qu’elle combine 2 moteurs électriques (un de 36 kW destiné à aider le moteur thermique et un alternodémarreur haute tension de 18 kW assurant la fonction « stop&start ») et un moteur thermique à essence de 4 cylindres, 1,6 l et 69 kW (94 ch). Le tout est associé à une boîte de vitesses multimode à crabots sans embrayage et à une batterie de 1,2 kWh. Cette architecture particulière se fait sentir lors de la conduite avec, parfois, des à-coups lors des changements de rapports et/ou une montée en régime du moteur thermique peu agréable qui donne une sensation de patinage.
Pour autant, la mécanique s’avère globalement agréable à conduire, avec un grand silence de fonctionnement, excepté lors des dépassements nécessitant de fortes accélérations pendant lesquels le moteur thermique, en grimpant dans les tours, se montre plus audible. En revanche, cette motorisation est restée sobre avec une consommation moyenne de 6 l/100 km sur un trajet de plus de 150 km d’autoroute. En ville, elle est même descendue à moins de 5 l/100 km (4,7 l). Ces résultats ont été obtenus en mode de conduite « confort ». Des économies supplémentaires devraient donc être possibles avec le mode « éco ». Néanmoins, ce dernier est à réserver à l’autoroute ou à la ville tant il bride le moteur. En effet, sur route sinueuse, son manque de réactivité se fait cruellement sentir. C’est en ville que cette mécanique prend tout son sens, en offrant non seulement une sobriété appréciable mais aussi un bon confort de conduite. Certes, il n’est possible de rouler qu’environ 4 km en mode tout-électrique, mais comme la batterie se recharge automatiquement (l’utilisation du mode B est conseillée), on peut bénéficier plusieurs fois de cet avantage. Seul petit regret, nous aurions apprécié un mode B qui permette l’arrêt complet, n’obligeant pas à freiner pour stopper la voiture.
Enfin, le Symbioz nous a séduits par son niveau de confort. Les suspensions efficaces filtrent bien les défauts de la route. Quasi irréprochables sur autoroute où le revêtement est globalement de qualité, elles assurent également très bien leur rôle sur les routes départementales, même si elles ne parviennent pas à gommer tous les petits défauts de la chaussée. Sur une route pavée, par exemple, elles se montrent bruyantes et peuvent malmener les occupants. En ville, le SUV s’est avéré maniable grâce à une direction précise et bien assistée.
La gamme et les tarifs du Symbioz en octobre 2024
Motorisation | Puissance (ch) | Émissions de CO2 (g/km) | Évolution | Techno | Esprit Alpine | Iconic |
E-Tech full hybrid 145 | 145 | 105 à 106 | 33 400 € | 34 900 € | 36 400 € | 37 900 € |
Le Symbioz en résumé
Le nouveau SUV de Renault dispose de bonnes qualités routières avec un grand silence de fonctionnement, une habitabilité aussi généreuse que le volume de coffre et une mécanique performante et sobre. Dans un premier temps proposé uniquement avec le moteur E-Tech full hybrid 145, le Symbioz est disponible à partir de 33 400 €. Ce n’est pas donné, mais dans la moyenne. Le Dacia Duster, équipé du même moteur, est vendu à partir de 28 100 €. La comparaison avec les modèles d’autres marques est plus compliquée dans la mesure où les dimensions et les motorisations ne sont pas les mêmes. Ainsi, une Citroën C3 Aircross, modèle microhybride (fonction « stop&start » et léger apport de puissance) mesurant quelques centimètres de moins, est disponible à partir de 25 500 €. Quant à la Hyundai Kona, elle aussi un peu plus petite, elle est proposée à partir de 34 000 €.
Les +
- Sobriété de l’hybride
- Confort de conduite
- Habitabilité
- Ergonomie
- Qualité de fabrication
Les -
- Quelques à-coups de fonctionnement
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