par Yves Martin
par Yves Martin
Si le style et les dimensions restent très proches de l’ancien T-Roc, la version 2026 demeure un SUV compact qui utilise une nouvelle plateforme. La qualité progresse, le niveau d’équipement aussi et les moteurs se modernisent, bien qu’ils restent gourmands. Les tarifs sont aussi en progression.
Situé entre le Taigo et le Tiguan, le T-Roc est le SUV le plus vendu du constructeur allemand Volkswagen. Depuis la première génération apparue en 2017, restylée en 2022, il s’en est écoulé pas moins de 150 000 exemplaires en France (c’est le deuxième modèle le plus vendu derrière la Polo). Bien que le T-Roc de deuxième génération utilise la dernière mouture de la plateforme MQB Evo, celle de la Golf 8, le constructeur a conservé pour la nouvelle version l’essentiel de ce qui a fait le succès de son SUV compact. Le style évolue toutefois sensiblement au niveau de la face avant en adoptant la nouvelle signature lumineuse de la marque. Même les dimensions sont très proches et le T-Roc 2026 est plus long de seulement 12,2 cm et voit son empattement allongé de 3 cm au profit des places arrière.
La qualité de fabrication de l’intérieur du nouveau T-Roc fait un bond en avant et devient conforme aux standards habituels de la marque même s’il reste encore des plastiques durs de-ci de-là. La qualité perçue est en nette hausse avec des matériaux rembourrés et une planche de bord recouverte de tissu qui donne une véritable sensation de qualité. Même les portières sont bien garnies et disposent d’un revêtement qualitatif et agréable au toucher.
La planche de bord est épurée et exempte de toute commande car tout se passe au niveau de l’écran central de taille généreuse, surtout sur les finitions hautes où l’écran atteint les 12,9" (contre 10,4" sur les deux premiers niveaux d’équipement). Quoi qu’il en soit, il est facile à appréhender et les touches de raccourcis présentes en partie haute sont très pratiques. En partie basse, ce sont les touches tactiles destinées à la gestion de la température qui sont installées. Désormais la commande des vitesses est placée au niveau du volant, comme sur les modèles ID3, ID4 ou ID5, ce qui libère de la place sur la console centrale. Elle aussi est très épurée et propose un grand bac de rangement et un chargeur à induction pour smartphone.
Le poste de conduite se compose d’un combiné d’instruments numérique de 10" « Digital Cockpit Pro » de deuxième génération avec des affichages plus grands pour une meilleure lisibilité. Il est personnalisable et le conducteur peut afficher au centre la carte de navigation ou les affichages des aides à la conduite. Une première : le T-Roc peut aussi recevoir un affichage tête haute.
Côté habitabilité, le gain de 3 cm aux places arrière est certes appréciable mais ne transforme pas le T-Roc en un vrai SUV familial. La place est en effet un peu juste pour trois occupants qui auront du mal à trouver leurs aises, surtout pour celui installé au milieu. Pour deux personnes cela sera mieux que sur l’ancienne génération mais on regrette une assise qui manque un peu de soutien au niveau des jambes. À l’avant, les occupants disposeront de sièges confortables offrant un bon maintien en latéral.
Le volume du coffre a augmenté de 20 litres, ce qui porte à 475 litres la capacité de chargement jusqu’à la hauteur des dossiers arrière. Mais au-delà de ce léger gain, c’est surtout les passages de roues moins proéminents qui améliorent la facilité de chargement.
Exit les moteurs diesel, les blocs à 3 cylindres et la boîte de vitesses manuelle. Quelle que soit la motorisation, le nouveau T-Roc ne reçoit que la boîte de vitesses à double embrayage DSG à 7 rapports. De même, tous les moteurs disposent désormais d’une hybridation 48 V (ce n’était pas le cas auparavant). Ce système fournit temporairement une puissance supplémentaire de 14 kW (19 ch) et un couple de 56 Nm. Une puissance supplémentaire surtout appréciable au démarrage ou lors d’un dépassement. Cette technologie permet en outre de désactiver complètement le moteur thermique lorsqu’on roule à allure constante afin de bénéficier du mode « roues libres ». Le T-Roc peut donc être équipé d’un moteur 4 cylindres à essence mild-hybride (eTSI) de 85 kW (116 ch) ou de 110 kW (150 ch). Dès septembre 2026 arrivera un moteur full hybride de 136 ou 170 ch : ce sera une première chez Volkswagen.
Nous avons pris le volant de la version eTSI de 150 ch. S’il s’est montré agréable à conduire, sa consommation ne semble pas être son point fort. Annoncée entre 5,6 et 6,2 l/100 km, elle s’est établie à 7 l/100 km sur notre parcours d’essai mixte de 170 km de routes et d’autoroutes. Même si le SUV n’est pas des plus légers (plus de 1 400 kg), c’est tout de même un peu élevé, surtout au regard des technologies embarquées comme la coupure des cylindres ou le mode « roues libres » qui permettent de réduire la consommation du moteur. Le comportement routier du nouveau T-Roc évolue un peu pour devenir plus souple et plus confortable, notamment sur les petits défauts de la route. De même, les bruits de roulement et d’air semblent mieux filtrés. Le SUV renforce ainsi sa polyvalence. Les longs trajets seront réalisés dans de très bonnes conditions pour tous les occupants.
Le nouveau T-Roc fait aussi le plein de nouvelles aides à la conduite dernier cri et peut recevoir, en option, le dernier niveau de développement du Travel Assist, plus réactif et disposant du changement de voie automatique : en actionnant le clignotant, si aucun véhicule n’est repéré, la voiture change seule de voie. Pour la première fois, le nouveau T-Roc est également équipé de systèmes tels que le Park Assist Pro (en option), qui permet le stationnement mémorisé et donc entièrement automatique sur des distances allant jusqu’à 50 mètres. Autre nouveauté : l’avertisseur de sortie de la voiture qui peut avertir les passagers, avant l’ouverture des portes, de l’approche de voitures ou de vélos par l’arrière.
| 1.5 eTSI Hybrid | 1.5 eTSI Hybrid | |
| Puissance | 116 ch | 150 ch |
| Émissions de CO2 | 125 à 135 g/km | 128 à 138 g/km |
| T-Roc | 29 990 € | - |
| Life | 33 500 € | - |
| Style | 38 500 € | 41 000 € |
| R-Line | - | 42 500 € |
La nouvelle version du SUV compact de Volkswagen gagne sensiblement sur tous les tableaux. Il est plus confortable et agréable à conduire, sa finition et son niveau d’équipement progressent et ses motorisations se modernisent pour adopter une hybridation, avant la commercialisation à venir d’un modèle full hybride. L’habitabilité est légèrement en progrès ce qui le rend plus polyvalent. Toutes ces évolutions en font l’un des modèles les plus intéressants du marché. Le premier concurrent du T-Roc version 2026 est… le T-Roc de la précédente génération encore proposé au catalogue le temps d’écouler les stocks. Et là, le nouveau fait mieux car il est proposé à partir de 29 900 € contre 31 980 € pour l’ancien ! Certes, ce dernier dispose d’un meilleur équipement dans sa version de base mais reçoit seulement un moteur à 3 cylindres de 115 ch et une boîte manuelle à 6 rapports. Donc, le nouveau s’impose.
Vis-à-vis des autres marques, l’allemand est assez cher. Un Peugeot 2008 débute à 29 410 €, mais là encore avec un 3 cylindres de 110 ch tout de même moins agréable à conduire que le moteur du T-Roc. Même en version haut de gamme hybride de 145 ch en finition GT exclusive, le 2008 est nettement moins cher : 34 500 € contre 41 000 € pour un T-Roc 1.5 eTSI Hybrid 150 Style. Vu sa taille en progrès, on peut aussi lui opposer un Toyota C-HR, moins logeable à l’arrière, et là le T-Roc prend l’avantage car le japonais est disponible à partir de 35 450 €.
Les +
Les -
Yves Martin
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