
Pesticides dans les vins de Bordeaux
Le protocole
Notre analyse de 38 grands crus de Bordeaux et de deux vins non classés montre que la plupart sont contaminés par des résidus de pesticides. Toutefois, la situation s’améliore : leur concentration est, en moyenne, trois fois moins élevée que lors des tests menés il y a quatre ans.
Notre méthode d’analyse
Les analyses se basent sur la méthode QueChers, méthode de référence pour le dosage de pesticides dans les produits alimentaires. Après une phase d’extraction par solvant et centrifugation, l’acétonitrile (le solvant) est concentré puis injecté en chromatographies gazeuse et liquide, les deux appareils étant couplés à des spectromètres de masse, afin de détecter, quantifier et vérifier les molécules recherchées. Avec cette méthode, les limites de détection et de quantification sont respectivement de 1 µg/l à 10 µg/l.
Bilan des analyses
177 molécules ont été recherchées. Parmi celles-ci, 11 ont été détectées. Rappelons qu’aucune détection ne peut avoir lieu à moins de 1 µg/l. En dessous de 10 µg/l, les molécules sont détectables mais pas quantifiables (on parle alors de traces) et au-delà de 10 µg/l, les molécules sont quantifiables. Sur les 40 bouteilles analysées, la plupart sont touchées par un à plusieurs pesticides. Quelques vins sont épargnés et d’autres ne contiennent que des traces. Dans les bouteilles où les résidus ont été quantifiés, le nombre de résidus va de 1 à 6 par bouteille.
Comprendre les résultats « pesticides »
Le tableau des résultats fait la synthèse des analyses, en indiquant outre les noms des vins et leur prix, le nombre de traces de pesticides trouvées par bouteille, le nombre de molécules détectées à plus de 10 µg/l et finalement la somme des résidus (en µg/l). Les vins sont classés en fonction de ces trois critères, qui ont les pondérations suivantes : nombre de traces, 20 % ; nombre de molécules détectées à plus de 10 µg/l, 40 % ; somme des résidus, 40 %. Les vins sont classés du moins pollué au plus chargé.
Toxicité
Les molécules détectées ne sont ni CMR (cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques), ni considérées comme des perturbateurs endocriniens, à l’exception de l’iprodione (avis Anses avril 2016). Cette dernière molécule est heureusement présente en très faible quantité et dans peu de produits : les trois qui en contiennent ont été déclassés (
) et relégués en bas de tableau.Fonctionnement du service de comparaison
Les produits et services sont classés selon les résultats obtenus lors de nos tests à partir d’un protocole établi par nos experts. Les résultats sont publiés selon un classement basé sur les qualités intrinsèques des produits et sur celles des prestations de service, sans aucune autre considération. Nous achetons de façon anonyme tous les produits que nous testons, nous n’avons aucun lien avec les fabricants, fournisseurs ou distributeurs des produits et services testés, à l’exception des autorisations données par Bureau Veritas Certification conformément aux règles de La Note Que Choisir. Notre classement est totalement indépendant, aucune relation commerciale avec les fabricants, fournisseurs ou distributeurs ne peut avoir d’impact sur ce dernier. Les prix indiqués et les informations sur la disponibilité des produits mentionnés sur notre site sont fournis à titre indicatif et sont actualisés tous les jours. L’offre de produits et services étant pléthorique, nous ne prétendons pas pouvoir tester l’exhaustivité d’un marché. Nous sélectionnons les produits et services les plus représentatifs d’un segment de marché.

Morgan Bourven

Éric Bonneff
Directeur Essais comparatifs