CAMPAGNE DE MOBILISATION
Printemps des consommateurs

8 façons de consommer au naturel

À l’occasion de la journée internationale des droits des consommateurs, l’UFC-Que Choisir donne le coup d’envoi d’un Printemps des consommateurs 2018 dédié à la consommation au naturel. Différents événements s’adressant à tous les publics se tiennent un peu partout en France et recouvrent un éventail de sujets qui s’inscrivent à la croisée de nombre de nos actions et combats : production alimentaire respectueuse de l’environnement, lien entre alimentation et santé, préservation de la ressource en eau, décryptage des étiquettes, préservation de la biodiversité, etc. Retrouvez ici les grands principes pour consommer au naturel !

Je mise sur la qualité de la nourriture et de l’eau

L’agriculture biologique repose sur l’interdiction des pesticides et engrais chimiques, l’interdiction des OGM, la lutte biologique, etc. Des marques privées vont plus loin que la norme européenne identifiée par un label et son logo et proposent leurs propres logos. Revue de détail.

 
  • Réglementation harmonisée pour les opérateurs bio européens.
  • Denrées alimentaires contenant au moins 95 % d’ingrédients bio (hors eau et sel).
  
  
  • Le logo français AB repose sur les mêmes exigences que la certification bio européenne.
  • Affichage non obligatoire sauf pour la restauration et certaines productions animales (escargots, lapins) dont l’activité est couverte par un cahier des charges propre à la France.
  
  
  • Plus strict que la réglementation européenne.
  • Produits provenant de fermes 100 % bio.
  • Déclaration obligatoire de toute infrastructure polluante à proximité des exploitations.
  • Ne recourt pas aux travailleurs détachés.
  
  
  • Préparations spécifiques et prise en compte des rythmes cosmiques.
  • Aucun pesticide.
  • Fumiers, purins et lisiers provenant des animaux du domaine.
  • Respect du bien-être animal.
  
  
  • Plus ancienne certification, la seule qui ne suppose pas la certification AB européenne comme préalable.
  • Encourage la polyculture et le respect de la saisonnalité.
  • Prône la relocalisation, les fermes et ateliers à taille humaine, ou encore les circuits courts.

Vous vous demandez si le bio vaut vraiment le coup ? Notre décryptage démontre l’intérêt sanitaire du bio malgré un coût malheureusement prohibitif. Une de nos dernières études met effectivement en lumière les marges exorbitantes de la grande distribution sur ces produits. Les États généraux de l’alimentation qui se sont tenus en 2017 ont été l’occasion de dénoncer cette pratique mais aussi de remettre sur la table un projet de loi imposant les produits bio et locaux dans les cantines scolaires. La qualité de l’eau, tout aussi importante pour la santé, est également l’une de nos préoccupations : découvrez la qualité de l’eau du robinet de votre commune grâce à notre carte interactive.

Je favorise les circuits courts

Privilégier les circuits courts, c’est :

  • bénéficier de produits frais, traçables et de qualité ;
  • connaître les producteurs et établir un lien de confiance ;
  • soutenir l’agriculture locale et l’emploi ;
  • lutter contre la malbouffe.

Où trouver des produits en circuit court ?

Tout d’abord en allant au marché. Vous pourrez repérer les producteurs locaux grâce à leurs affiches. N’hésitez pas à les interroger sur leur mode de production voire, si cela est possible, à visiter leur site de fabrication. Fiez-vous également au logo « marché des producteurs de pays ». Surtout, méfiez-vous des étals qui accentuent le côté couleur locale, avec des « produits locaux » trop abondants pour une production artisanale.

Ensuite, il vous est possible d’effectuer vos achats dans les magasins de producteurs. L’association un Jardin de Cocagne distribue des paniers bio et locaux sur abonnement. Dans la même veine, vous pouvez également vous rapprocher d’une Amap (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). En vous engageant sur la durée et en payant d’avance votre consommation, vous contribuez à procurer une sécurité au producteur.

Autre possibilité : se fournir directement à la ferme. Pour cela, rien de tel que de faire fonctionner le bouche-à-oreille. Sinon, le réseau Bio et local c’est l’idéal propose de trouver des producteurs bio. Le réseau Bienvenue à la ferme permet quant à lui d’effectuer vos courses en ligne puis de récupérer vos achats. Cette pratique est proche du réseau de distribution, comme La ruche qui dit oui, qui propose de commander les denrées sur le Web puis de retirer ses produits lors d’une distribution hebdomadaire en présence des producteurs.

Toutefois, restez vigilant pour vos achats sur Internet. Interrogez les sites sur la provenance des produits mais aussi sur le délai entre la récolte et la livraison. Si tout n’est pas clair, passez votre chemin ! Quelques enseignes de grande distribution vendent des produits en circuit court mais l’offre varie selon les régions.

Enfin, s’il est bien souvent hexagonal, le bio n’est pas toujours local ! Retrouvez notre décryptage sur l’origine des produits bio.

J’entretiens mon jardin et mon potager sans pesticides

N’en déplaise aux fabricants de pesticides et aux jardineries, il existe aujourd’hui de réelles alternatives pour entretenir ses plantations sans recourir aux désherbants et autres engrais chimiques :

La majorité des maladies et ravages au jardin est d’ailleurs plus liée à des erreurs commises par les jardiniers en herbe que par l’absence de produits phytosanitaires !

L’entretien du jardin et de la pelouse peut ainsi se faire en respectant quelques principes simples : nourrir le sol avec des apports maison (feuillage, compost), pratiquer la rotation des cultures, associer et diversifier les plantes. Et il existe encore plusieurs autres astuces économiques et écologiques pour avoir un beau jardin sans utiliser de pesticides. Il faut aussi éviter les dommages collatéraux. Prenons l’exemple des abeilles qui sont très menacées. Malgré la reconnaissance de la toxicité des insecticides agricoles, les ventes de néonicotinoïdes ne baissent pas. Pour préserver les abeilles, une interdiction de ces produits nocifs s’impose ! En attendant, il faut privilégier des pratiques de jardinage permettant d’attirer les insectes pollinisateurs et donc de sauvegarder la biodiversité.

Si vous avez la main verte et que vous vous êtes lancé(e) dans votre propre potager, nous vous proposons de découvrir, dans la vidéo ci-dessous, 10 conseils pratiques pour cultiver au naturel !

Je chasse les biocides domestiques de chez moi

Les pesticides à usage domestique, appelés biocides, sont omniprésents dans nos logements. Nous les utilisons contre les insectes, pour traiter nos animaux de compagnie contre les parasites, chasser les souris, etc. Les raisons de les employer sont multiples mais pas toujours bonnes ou sans danger.

Pour bien repérer ces biocides, nous vous proposons de découvrir les fiches ci-dessous :

Je traque les perturbateurs endocriniens

Même si la définition des critères identifiant un perturbateur endocrinien (PE) suscite toujours le débat, force est de constater que les opposants très actifs en matière de pesticides n’ont sans doute pas suffisamment alerté sur les biocides : il s’agit en fait des mêmes molécules, elles changent juste de dénomination lorsqu’elles sont utilisées à l’intérieur des logements !

L’effet des perturbateurs endocriniens est particulièrement délétère pendant certaines fenêtres d’exposition : la vie fœtale (d’où l’importance pour les femmes enceintes d’être vigilantes), les premières années de vie et la puberté, qui débute parfois dès huit ou neuf ans. L’enfant n’est pas à l’abri car son système nerveux est en développement. On peut donc considérer que la période à risque s’étend de la conception à la post-puberté. Celles et ceux qui projettent d’avoir un enfant doivent aussi être prudents car l’exposition préconceptionnelle des parents pourrait avoir des répercussions sur l’enfant. Pour les autres périodes de la vie, la littérature scientifique est moins abondante. Il convient donc de rester vigilant. Alimentation, santé et beauté, air intérieur et extérieur : adoptez les bons réflexes pour circonscrire l’exposition aux perturbateurs endocriniens et  découvrez nos fiches des molécules toxiques à éviter.

Téléchargez notre application gratuite QuelCosmetic !

Premier projet financé grâce à notre fonds de dotation et aux dons des consommateurs, l’application mobile gratuite et collaborative QuelCosmetic permet de repérer rapidement et simplement la présence ou l’absence de substances indésirables dans les produits cosmétiques.

Une fois l’application QuelCosmetic téléchargée, il suffit de scanner, avec son smartphone, le code-barres d’un cosmétique pour accéder instantanément à l’appréciation que nous lui avons attribuée et aux informations sur les ingrédients à éviter, le cas échéant.

Si le produit ne figure pas encore dans la base, vous pouvez l’y ajouter ! Scannez son code-barres et faites une photo de face du produit, puis de sa liste d’ingrédients. Vous serez informé par mail dès que votre produit aura été analysé.

Tous à vos téléphones ! Téléchargez l’application sur Android ou iPhone

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Je réduis mes déchets

Moins jeter, c’est possible ! Chaque année, 90 milliards d’emballages passent entre les mains des Français. Ils constituent désormais le volume le plus important du contenu des poubelles et finissent encore majoritairement dans une décharge ou un incinérateur. Pour enrayer ce fléau, le tri ne suffit pas. Il faut réduire les déchets d’emballage à la source. Découvrez nos conseils pour limiter votre consommation d’emballages.

Les déchets ménagers constituent aussi un enjeu économique fort, comme le montre notre infographie « Vous et le coût de vos déchets ». Avec 269 kg d’ordures ménagères par an et par habitant, le coût moyen du ramassage est de 118 € par habitant !

Je trie, recycle et composte

Il n’est pas simple de savoir quels objets de notre quotidien peuvent avoir une seconde vie et où jeter les autres. Les nombreux logos présents sur les emballages ne nous facilitent pas la tâche. Pourtant un logo, encore peu connu et pourtant obligatoire, se présente comme la solution idéale : le Triman !

Le compostage est aussi à envisager, que l’on habite en ville ou à la campagne. C’est quasi systématique, les déchets de cuisine sont jetés avec les ordures ménagères, faute de savoir quoi en faire. Pourtant, les incinérer réduit le rendement énergétique des installations et les envoyer en centre d’enfouissement est tout aussi aberrant tant ils polluent : en se décomposant, ils produisent de l’ammoniac et émettent du méthane, puissant gaz à effet de serre. D’ici à 2025, les ménages bénéficieront d’un dispositif permettant de trier les déchets de cuisine.

10 gestes de bons sens pour devenir un consom’acteur

Je saisis les occasions de consommer responsable

Il existe d’autres opportunités d’adapter sa consommation pour réduire son impact environnemental :

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